Résumé de la 23e partie n Le docteur Shipman est enfin arrêté. C'est un faux testament, destiné à voler une de ses victimes, qui le trahit. Le ministère de la santé commande à un organisme d'audit une enquête sur le docteur Shipman. Les premières conclusions établissent la responsabilité du médecin dans la mort d'au moins 236 patients. Les résultats de l'enquête ont été ensuite confiés au professeur Richard Baker de l'université de Leicester. Il a remarqué que, pour un seul médecin, le taux de décès est anormalement élevé, notamment chez les personnes âgées. Autre constatation faite : les décès sont regroupés à certains moments de la journée et ils surviennent toujours après des injections. L'affaire est confiée à la police qui arrive aux mêmes conclusions. Mais au fur et à mesure que l'on avance dans l'enquête, le nombre de victimes supposées ne cesse d'augmenter. On va jusqu'à parler de mille victimes ! Mais les premiers rapports vont s'arrêter à 300 meurtres. Le médecin n'a cessé, depuis son entrée en service, en 1976, jusqu'en 1999, de tuer ses patients ! On compare le nombre de décès survenus dans les cabinets médicaux voisins du docteur Shipman et on découvre qu'il les dépasse de 290 morts. Ce chiffre record signifie, qu'en un quart de siècle, le docteur Shipman tuait au moins un patient par mois ! On interroge les confrères du médecin. On demande à chacun comment il était. – c'est un homme correct, mais il ne se mêlait à personne ! On se souvient aussi de ses airs de supériorité. – il se croyait supérieur aux autres. Une collègue qui semble l'avoir mieux connu que les autres témoigne : – il était marqué par sa mère… Elle croyait qu'il était exceptionnel et, après sa mort, cette idée l'a obsédé ! Un autre se rappelle. – oui, je l'ai entendu une fois affirmer qu'il était supérieur aux autres ! – et en quoi était-il supérieur aux autres ? Par sa science ? – non, non, il a fait des études normales… Il ne s'est pas distingué… Une collègue tente une explication. – Il voulait se persuader qu'il était supérieur aux autres ! C'est pour cette raison, sans doute, qu'il tuait ! – je ne vous comprends pas ! – Il se prenait pour le maître de la vie et de la mort ! En tout cas, il devait bien se sentir supérieur à ses victimes, puisque c'est lui qui choisissait leur mort ! On interroge les patients du médecin qui ont eu la chance de lui échapper. – comment se comportait-il avec vous ? – c'était un brave homme ! D'ailleurs beaucoup refusent de croire que le médecin est un assassin. – il se dévouait pour nous, il était toujours disponible et venait à n'importe quel moment de la journée et de la nuit, quand on avait besoin de lui ! Le docteur Shipman était toujours la dernière personne à être vue par les malades. Après le décès, il s'occupait du permis d'inhumer et allait jusqu'à assister, pour celles qui en formulaient le vœu, à leur incinération. (à suivre...)