Résumé de la 24e partie n Les premières conclusions, d'une enquête du ministère de la santé britannique, établissent la responsabilité du médecin dans la mort d'au moins 236 patients. L'autopsie de Kathleen Grundy est enfin disponible : la vieille femme n'est pas morte d'une insuffisance cardiaque, mais d'une surdose de morphine. Le 21 septembre 1998, les restes de Bianka Pomfret sont exhumés au cimetière de Hyde. Le même jour, les corps de Winifred Mellor et celui de Joan Melia le sont au cimetière de Sainte Mary's Parish Church : des traces de morphine ont été également retrouvées dans les corps. Le 5 octobre, Shipman est inculpé des meurtres de Bianka Pomfret, et de Winfried Mellor. Le 7 octobre, il est inculpé du meurtre de Joan Melia. Les jours suivants, d'autres corps de victimes supposées de Shipman sont exhumés : toutes ces personnes ont reçu une dose de morphine… Interrogé sans relâche par la police, Shipman nie les faits. – j'ai traité convenablement mes patients, je n'ai jamais songé à attenter à leur vie ! – et d'où viennent les traces de morphine ? – je l'ignore ! Je n'administre ce médicament que lorsque mes malades souffrent atrocement… Comme dans les cancers en phase terminale ! Parfois, il se montre insultant avec ses victimes. – Kathleen Grundy ? Cette ancienne mairesse n'était qu'une droguée ! C'est elle qui s'est injecté la dose de morphine ! – vous avez été le dernier à l'avoir vue. Elle est morte immédiatement après votre départ ! – et moi, je vous dis que je ne lui ai rien administré ! On saisit son ordinateur. Shipman, au moment où les ordinateurs ont commencé à apparaître, s'était montré, selon ses collègues, plein de mépris pour ce nouvel instrument de communication. Mais il l'a vite adopté et il se faisait passer pour un spécialiste de l'informatique. Shipman notait les fiches de ses malades et on a ainsi découvert des anomalies sur les diagnostics. – ce n'est pas ce que vous avez déclaré au moment du décès de cette femme ! – ce n'est pas moi qui ai mis ses informations ! – c'est votre ordinateur personnel ! – on a dû le manipuler ! – impossible, vous avez mis un mot de passe, seul vous y avez accès. Mais Shipman continue à nier. – je ne me rappelle pas avoir mis ces informations ! On lui cite expressément le cas de Winnifred Mellor. – vous avez dit qu'elle est morte d'une angine de poitrine ! – puisque je l'ai dit ! – or, nous avons enquêté et sa famille est catégorique : elle ne s'est jamais plainte d'angine de poitrine ! – elle l'ignorait peut-être ! – mais elle aurait senti la douleur ! – je n'ai rien à dire ! (à suivre...)