Dans l'interprétation moderne des rêves, le feu joue un rôle important. Mais on prend toujours soin de dire s'il s'agit d'un feu utilisé pour cuire des aliments ou d'un incendie. Car, si le feu attire, par ses belles flammes ou par la douceur qu'il diffuse quand on a froid, l'incendie, en revanche, qui dévore tout sur son passage, est toujours effrayant. On s'approche de la flamme, mais on fuit toujours les incendies. Le feu d'une façon générale, représente des puissances psychiques, des émotions qui, si elles animent et donnent de la saveur à la vie, peuvent devenir dévorantes. Il y a les feux de joie que l'on allume, à l'occasion de fêtes saisonnières, dans beaucoup de cultures. C'est, par exemple, les feux de la Saint-Jean, en Europe ou les feux de l'aïnsra, au Maghreb, allumés au début de l'été, pour faire fructifier les arbres et chasser les mauvaises influences. De tels feux apparaissent dans les rêves et sont associés à la joie de vivre et de se défouler. Ce sont aussi les feux des cierges magiques, qu'on allume durant les fêtes, ou les bougies, et même des pétards que l'on fait éclater. Mais les pétards, à cause du bruit qu'il provoque et des risques de brûlures qu'ils font courir, sont souvent craints. Un autre aspect tranquillisant du feu est la bougie des repas intimes. On dispose de moyen d'éclairage puissant, mais aussi agressif, parce qu'ils révèlent tout, mais on préfère la bougie, à cause de sa lumière diffuse et tendre, qui correspond le mieux à l'état d'âme des dîneurs.