62 personnes ont été tuées et 670 blessées en Afrique du Sud au cours de la récente vague de violences xénophobes, a indiqué aujourd'hui, samedi, la police, révisant à la hausse un précédent bilan de 56 morts. Selon la porte-parole nationale de la police, le bilan s'est alourdi car «certains des blessés sont décédés à l'hôpital». Mais «aucun incident majeur ne m'a été rapporté dernièrement», a-t-elle dit. La plupart des victimes ont été recensées dans la province du Gauteng, où se situent la capitale économique Johannesburg et la capitale politique Pretoria. 52 personnes y sont mortes, a précisé la porte-parole.La police a procédé à 1 433 arrestations et la grande majorité des personnes interpellées restait en détention ce matin, a-t-elle ajouté. Le gouvernement avait indiqué avant-hier, jeudi, que des tribunaux spéciaux seraient organisés pour juger les auteurs de ces violences xénophobes qui avaient débuté le 11 mai dans un quartier pauvre de Johannesburg avant de se répandre dans toutes les provinces du pays. La situation s'est calmée progressivement depuis la fin de la semaine dernière, mais des dizaines de miliers de personnes – 35 000 selon le gouvernement, 100 000 selon les ONG – ont fui les bidonvilles par peur de ces attaques.