Violence n Le bilan des 16 attentats à la bombe qui ont frappé samedi Ahmedabad, dans l'ouest de l'Inde, s'est alourdi pour atteindre 45 morts et plus de 160 blessés, selon les autorités indiennes. Un précédent bilan faisait état de 38 personnes tuées. Ces attentats sont survenus au lendemain d'une série d'explosions similaires à Bangalore, dans le sud du pays, qui ont fait un mort et sept blessés. Selon plusieurs médecins, trois explosions se sont produites près d'hôpitaux de la ville. «Nous avons vu un sac bleu près d'un bâtiment de l'hôpital mais avant que nous ayons pu réagir, il a explosé dans une lueur aveuglante, et quelque 40 personnes ont été touchées par des éclats», a déclaré un médecin du centre hospitalier Dhanwantari. Selon les chaînes de télévision, quatre hôpitaux ont été la cible des poseurs de bombes. Un autre engin a explosé sur le marché aux diamants et un autre dans un autobus, a indiqué le ministère indien de l'Intérieur qui fait état de 16 explosions au total. Selon des experts fédéraux, les bombes étaient remplies de boulons et d'écrous dans le but de provoquer un maximum de dommages. Le Premier ministre, Manmohan Singh, a condamné les attaques et demandé à la population d'Ahmedabad de rester calme, a indiqué son cabinet. Son secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Shakeel Ahmed, s'est déclaré «choqué» par ces attentats et surpris qu'ils aient pu avoir lieu «malgré les mesures de sécurité mises en place après ceux qui se sont produits (vendredi) à Bangalore» dans le sud du pays. «Il semble qu'il y ait eu un manque de coordination entre les services de renseignement (fédéraux) et les responsables chargés de la police sur place», a-t-il dit aux journalistes à New Delhi. Vendredi, plusieurs bombes avaient explosé à Bangalore dans le sud du pays, faisant un mort et sept blessés. M. Ahmed s'est refusé à commenter les informations selon lesquelles un groupe appelé «Les Moujahidine indiens» aurait revendiqué les derniers attentats auprès d'une chaîne de télévision. Selon la police, la première explosion s'est produite à 18h sur un pont de la ville qui avait été, en 2002, le théâtre de violents affrontements entre hindous et musulmans. «Toutes les explosions ont eu lieu en l'espace d'une heure», a déclaré un porte-parole de la police. Deux des explosions se sont produites dans le quartier résidentiel de Maninagar, fief du chef du gouvernement local Narendra Modi, très critiqué pour avoir fermé les yeux sur les affrontements entre hindous et musulmans qui avaient fait quelque 2 000 morts à Ahmedabad en 2002.