Vingt-huit journalistes ont été tués dans le monde depuis novembre 2007, dont neuf en Irak, a annoncé hier, samedi, l'Association mondiale des journaux (AMJ) dans son rapport semestriel qui dresse un sombre bilan de la liberté de la presse. «La liberté de la presse est gravement menacée de toutes parts», dénonce l'AMJ dans un rapport à la veille de son congrès mondial qui se tient à Göteborg, en Suède. Cette liberté est mise à mal «par les gangs et les fonctionnaires corrompus en Amérique latine, les régimes autocratiques au Moyen-Orient, les conflits en Afrique, les gouvernements hostiles en Asie, et les menaces de mort et les poursuites judiciaires en Asie centrale et en Europe», estime ce rapport. «L'Iraq reste le pays le plus meurtrier pour la profession, avec 9 reporters tués», indique l'AMJ en notant toutefois le recul du nombre de journalistes tués dans ce pays. L'association a également mis en avant les risques accrus encourus par les journalistes en Afghanistan pour faire leur métier. L'organisation, qui accueille au Congrès de Göteborg 1 800 participants venus de 113 pays, a estimé que la Chine n'avait pas «respecté ses engagements» sur la liberté des médias qu'elle avait pris en organisant les jeux Olympiques.