Impact Cette manifestation, la première du genre, a connu un engouement massif de la part des étudiants du département organisateur, mais aussi d?autres filières. Pour la première fois de son histoire, le département des langues étrangères de la faculté des lettres et sciences sociales de l?université Ferhat-Abbas de Sétif a organisé des journées d?étude portant sur la littérature maghrébine d?expression française, du 15 au 17 décembre derniers. Il faut dire que la présence de trois spécialistes algériens a été un vecteur important de cette adhésion massive de centaines d?étudiants, sevrés, il est vrai, de communication. Bachir Adjil (université de Paris VIII), Farid Amara (université de Paris XIII) et Nacer Khellouz (université de Pittsburgh USA) ont présenté des communications. «Pour une nouvelle lecture de la littérature maghrébine de langue française et l?écriture littéraire chez Mohammed Dib», pour le premier, «Le mythe et ses théories appliquées à la littérature algérienne», pour le second, et enfin «La réception critique de la littérature algérienne en Amérique du Nord», pour le troisième. Les trois intervenants ont été surpris et ravis par la réceptivité, l?assiduité et l?attention des étudiants lors de ces trois journées. Il s?est agi, pour les trois intervenants, à travers la pertinence des questions posées par les étudiants, de répondre à leurs demandes et attentes précises. C?est une preuve, pour ces étudiants de Sétif, de leur désir d?aller vers ce qui se fait ailleurs en termes d?enseignement et de recherches sur, après tout, «leur littérature», la littérature de leur pays, à travers plusieurs générations d?auteurs. Cela leur a permis de revisiter certaines idées reçues et de faire une thérapie culturelle.Les problèmes exposés dans le roman des années 1950 se reposent aujourd?hui. Il existe une dynamique culturelle de la littérature d?ordre idéologique. Pour les étudiants, le profil et l?origine des intervenants appartenant à leur même «culture» les a mis à l?aise et a levé de nombreuses barrières. Leur modestie et leur disponibilité ont dépoussiéré quelque peu les lieux, et ils ont exprimé fortement une invite à les voir revenir. «C?est une excellente opportunité. Nous avons appris énormément et comblé un manque. Notre littérature est vaste et non explorée, et nous souhaitons qu?un tel événement se reproduise?», nous ont déclaré des étudiants (tes) de 3e et 4e années. Pour Bouzidi Boubekeur, chef de département de langue française : «Cet engouement massif traduit un besoin. Les intervenants et communications étaient très intéressants. Je me réjouis de la réussite de cette première rencontre. En réaction au comportement du public estudiantin et sa forte participation, la décision est prise d?une rencontre avec le doyen de la faculté, le président du comité scientifique et les trois invités d?organiser un colloque international dans la deuxième quinzaine du mois de mai 2004 qui portera, bien entendu, sur la littérature algérienne d?expression arabe, française et amazighe?»Mais cet événement, un éclair dans la grisaille du ciel du département de français, ne doit pas, nous disent les étudiants, occulter les différents aléas rencontrés quotidiennement. Nous y reviendrons.