Résumé de la 30e partie n Salim découvre que Nadia a une fille, qui lui ressemble beaucoup. Il a cru retrouver la jeune fille de son adolescence. Il fait presque nuit quand il arrive à la maison. Sa femme, Samia, est très inquiète. — j'ai essayé de te joindre sur ton portable, mais il était fermé ! — je n'avais pas de batterie. — mais où étais-tu passé ? — j'ai rencontré un ami… Un ami de lycée… Alors, nous nous sommes rappelé le bon vieux temps ! Samia est fâchée. — et tu nous laisses comme ça, sans nouvelles ? — je ne pensais pas que c'était grave ! — Si, ça l'est… Il fronce les sourcils. — voyons, tu ne vas pas m'en vouloir pour cela. La petite Fériel intervient. — ce n'est pas grave, maman… L'essentiel, c'est que papa soit là ! L'atmosphère ne se détend pas. Samia essaye bien de se rattraper, mais c'est Salim qui fait la tête. — tu m'en veux ? — non… — tu dois comprendre que j'étais très inquiète… Un accident est vite arrivé ! – tu as tort de penser cela ! A table, il demeure silencieux. Samia croit toujours qu'il lui fait la tête, mais il pense à Nadia. Certes, il s'est montré sévère avec elle, mais combien la discussion a été facile. Il ne manquait que les mots d'amour, pour se retrouver, vingt ans en arrière. Il regarde sa femme : elle lui apparaît brusquement sans intérêt. Elle n'a ni la douceur ni la tendresse de Nadia. Et si, pense-t-il, elle s'inquiète pour lui, c'est parce qu'elle règle la vie à sa convenance. — j'ai fait du riz pilaf, dit-elle. — ah bon, dit-il. Elle est surprise. — je croyais que tu aimais le riz pilaf ! Il hausse les épaules. — Oui… — je croyais que tu en raffolais… — pas spécialement ! Samia est déçue. — et moi qui ai tant peiné pour faire ce plat. — tu n'avais pas à le faire ! Il se tourne vers Feriel et Amine. — les enfants, eux, aiment bien ! Samia ne répond pas. Elle remplit les assiettes et s'assoit. — allez, on mange, dit Amine. Il a compris que quelque chose n'allait pas entre son père et sa mère. (à suivre...)