Le département d'Etat américain a maintenu l'Algérie sur la liste des pays qui risquent des sanctions pour n'avoir rien fait «pour lutter contre le trafic d'êtres humains». Parmi les griefs retenus contre notre pays figurent, notamment, l'exploitation sexuelle, le travail des enfants, le travail forcé et le trafic d'immigrants. Soit les mêmes accusations portées l'année dernière, le travail forcé en plus. Dans son rapport annuel sur le trafic d'êtres humains publié, hier, mercredi, le département d'Etat américain a maintenu notre pays sur la liste noire des pays «où rien n'est fait pour lutter contre le trafic d'êtres humains». Une liste qui comprend, outre l'Algérie, 13 autres pays, à savoir l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Corée du Nord, Cuba, les îles Fidji, l'Iran, le Koweït, la Moldavie, Oman, la Papouasie-Nouvelle Guinée, le Qatar, le Soudan et la Syrie. Parmi les griefs retenus contre notre pays figurent, notamment, l'exploitation sexuelle, le travail des enfants, le travail forcé et le trafic d'immigrants. Soit les mêmes accusations portées l'année dernière, le travail forcé en plus. L'Algérie, au même titre que les 13 autres pays qui figurent sur la liste noire de Washington, risque des sanctions, dont notamment la suppression de l'aide américaine, conformément à une loi de 2000, adoptée à l'initiative de l'actuel président George W. Bush. En dépit des efforts fournis ces dernières années en matière de lutte contre le travail des enfants, le harcèlement sexuel et l'émigration clandestine, notre pays n'a pas réussi, aux yeux des autorités américaines, à réaliser les résultats escomptés. D'où son classement peu reluisant. Le trafic d'êtres humains «prive les gens de leurs droits humains et de leur dignité, il augmente le risque sanitaire mondial, il finance la croissance du crime organisé et il affaiblit la loi», a déclaré la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, en présentant le rapport qu'elle a qualifié de document «unique en son genre». Celui-ci a examiné, pour la première fois, les chiffres des poursuites judiciaires des responsables de ce trafic, faisant «une découverte troublante», a-t-elle précisé. Et d'ajouter : «De plus en plus de pays s'attaquent au trafic de prostituées par le biais d'inculpations et de condamnations, mais les tyrans minables qui exploitent leur travail sont rarement punis.» Il y a lieu de noter que ce rapport du département d'Etat américain a été réalisé entre avril 2007 et mars 2008 dans 170 pays.