Décision n L'expert allemand de la Fifa, Peter Schnittger, est sur le point de résilier son contrat qui le lie au ministère de la Jeunesse et des Sports en raison, selon lui, de la marginalisation dont il fait l'objet de la part de la FAF. Lors de son dernier tour de table avec les gens de la presse, il y a presque un mois, le premier responsable du Collège technique national, une structure créée en 2007 et rattachée à la Fédération algérienne de football (FAF), n'a pas caché sa déception ni ses inquiétudes quant à son avenir en Algérie. Il le dira d'ailleurs dans sa réflexion sur les conditions influençant la réussite de l'objectif de développement du football des jeunes, une sorte de manifeste en quatorze points, qu'à partir du moment où les entraîneurs / formateurs ne sont ni considérés ni indemnisés, tel qu'il se doit en fonction de leurs compétences, de leur champ d'intervention et de leur niveau de responsabilité, il ne pourrait y avoir d'évolution positive et efficace du football algérien. Depuis plus de trois mois, Schnittger n'a pas cessé de demander audience au président Hamid Haddadj pour justement éclaircir une situation, qui n'a que trop duré, et régler plusieurs problèmes restés en suspens mais il n'a toujours pas pu rencontrer le patron de la FAF. Toutes ses doléances sont restées vaines, même s'il a été reçu par de proches collaborateurs d El-Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports qui ont tenté de le rassurer et de le conforter dans sa mission ô combien précieuse pour l'avenir de notre football. Pour rappel, c'est l'ancien ministre, Yahia Guidoum, qui avait convaincu l'expert allemand de venir en Algérie pour enseigner une nouvelle philosophie de la formation des entraîneurs de football, maillon essentiel dans la relance de cette discipline, qui, il y a très peu, accusait un manque de 4 000 techniciens-formateurs. Il était même question qu'il soit à la tête de la Direction technique nationale (DTN), mais il fera les frais de la guerre FAF-MJS en se retrouvant chef d'un projet-programme en direction des jeunes non scolarisés et non structurés des 48 wilayas du pays. Durant huit mois, Schnittger et son équipe composée du duo Abdelkrim Aradji - Djamel Menad accompliront un véritable travail de fourmi qui aboutira à l'émergence de quatre sélections régionales qui entamèrent leur cursus dans les quatre centres de formation régionaux (Ouargla, Constantine, Aïn Benian et Aïn Turck) en septembre dernier. Affecté à la FAF en octobre, Schnittger s'attellera à former cette fois les techniciens-formateurs des catégories de jeunes des clubs de la Nationale Une et de la Super DII, mais sa mission est entravée par le fort taux d'absentéisme, la non-intégration des anciens mondialistes Kouici, Chaïb, Horr et Kaci Saïd dans l'équipe des formateurs moyennant salaires et indemnités et un tas d'autres problèmes. Ne voyant rien venir du côté des décideurs, Schnittger songe à résilier son contrat en signe de protestation, car c'est la seule façon d'attirer l'attention, même si son contrat ne prend fin qu'en septembre. Qui l'entendra ?