Récompense n Après avoir passé plus de trois décennies en Afrique où il a réalisé un excellent travail, le technicien allemand, Peter Schnittger, se voit ignoré en Algérie. Comme nous l'annoncions dans l'une de nos éditions il y a quelques jours, l'expert allemand de la Fifa Peter Schnittger a fini par jeter l'éponge en remettant sa démission au ministère de la Jeunesse et des Sports, El-Hachemi Djiar, pour protester contre le traitement qu'il n'a cessé de subir de la part de la FAF. Pour rappel, Schnittger a été engagé par l'ancien ministre Yahia Guidoum pour redonner une nouvelle base à la formation des jeunes et des cadres techniques algériens où il s'est occupé dans un premier temps d'un vaste programme de formation et d'harmonisation de l'entraînement de jeunes non scolarisés et non structurés à travers les 48 wilayas du pays. A ce moment-là, le MJS et la FAF n'entretenaient pas de bonnes relations, et Hamid Haddadj, nouvellement installé dans ses bureaux de Dely Ibrahim, avait choisi Fodil Tikanouine comme DTN, alors que le MJS voulait Schnittger. Avec la venue de Djiar, ce dernier avait mis l'expert allemand à la disposition de la FAF où l'on créa une nouvelle structure : le Collège technique national. Sa mission : la formation des entraîneurs et le suivi des sélections nationales de jeunes. Bon an, mal an, Schnittger entamera sa première mission qui connaîtra un franc succès auprès de tous les techniciens passés par les stages qu'il a organisés avec ses collaborateurs, Menad et Aradji. Malheureusement, les choses n'ont pas connu une suite positive puisque la FAF se détournait de plus en plus de ce travail, ne donnait pas suite à Schnittger pour l'engagement de trois anciens mondialistes (Kouici, Chaïb et Kaci Saïd) au sein de sa structure (le CTN). Pour la seconde tâche, le technicien allemand n'a jamais été sollicité par la FAF, l'ignorant même lors du brainstorming organisé en mai dernier où ses compétences n'ont pas été sollicitées. Devant cette situation de marginalisation, Schnittger a décidé d'écourter son contrat (qui se termine en septembre 2008), une façon pour lui de protester et d'amener les responsables du sport algérien à se ressaisir. On a appris que le cas Schnittger a été renvoyé de nouveau à la FAF où son président, Hamid Haddadj a reçu l'Allemand jeudi pour une entrevue qui a duré près de deux heures qui n'a apparemment pas abouti à quelque chose de concret. Suite à cela, Haddadj devra renvoyer de nouveau la balle au MJS dont dépend Schnittger pour trancher définitivement sur son avenir dans le football algérien. Dommage qu'une éminence de cette taille devienne un objet qu'on balance d'une instance à une autre, alors que notre sport-roi souffre d'un grand retard dans tous les domaines, notamment sur le plan de la formation.