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Histoires vraies
Un collectionneur acharné (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 10 - 06 - 2008

Résumé de la 3e partie n Pour se venger, Barnes interdit l'accès de son musée à la presse et aux gens de la haute société… En revanche, il y reçoit ses amis et les étudiants sans exception.
Ses relations avec le musée de Philadelphie restent tendues. Pourtant, il a des gestes de grand seigneur. Un jour, le directeur du musée vient lui demander son avis sur un triptyque de Matisse, les Trois Sœurs, que le musée désirait acheter. Barnes déclare qu'il s'agit d'une œuvre secondaire. Le conseil d'administration renonce alors à acheter le tableau, quand on apprend que Barnes vient de s'en rendre acquéreur... au profit du musée. A charge pour celui-ci de rembourser l'achat petit à petit.
Autre accrochage, quand le musée achète les Grandes Baigneuses de Cézanne et précise que cette version est bien meilleure que celle possédée par Barnes. Celui-ci réplique vertement, par voie de presse, et démontre que sa version est bien la meilleure et que, d'autre part, à la place du musée de Philadelphie, il aurait pu acquérir ces Baigneuses pour beaucoup moins cher.
Barnes continue à acheter des tableaux célèbres, il commande même une décoration intérieure à Matisse, à qui il écrit, quand l'œuvre est mise en place : «Votre peinture est comme la rosace d'une cathédrale.»
Ambroise Vollard, le fameux marchand de tableaux, après sa visite du musée, fait cette remarque : «Il n'existe pas et il n'existera plus jamais une autre collection des chefs-d'œuvre des deux plus grands maîtres du XIXe siècle : Renoir et Cézanne.»
Sans mentionner les autres ! Il est à noter qu'aucune de ces œuvres n'est assurée. Si elles étaient abîmées ou détruites par le feu, elles ne pourraient, en aucun cas, être remplacées... Désormais, Barnes se conduit comme s'il était seul au monde. Il échange un jour sept magnifiques Cézanne contre de mauvais tableaux du XVIIIe siècle. Il n'écoute personne, et ce sera sa perte.
Le 24 juillet 1951, le mécène individualiste, menant sa vie en solitaire, est au volant de sa voiture quand il brûle un feu rouge à 180 km/h, heurte un camion de plein fouet, et meurt dans l'accident.
Un an après sa mort, les habitants de Pennsylvanie introduisent une action en justice pour réclamer l'ouverture au public de la fondation. Celle-ci répond qu'elle est un établissement purement éducatif et n'a pas à s'ouvrir au public. Le juge rétorque que la fondation, ne figurant pas sur l'annuaire téléphonique, ne peut se targuer d'être un établissement éducatif. Et il décide que, deux jours par semaine, deux cents personnes au minimum pourront librement avoir accès aux trésors de Barnes. Mais il sera interdit de photographier.
Mme Barnes, le 21 mars 1961, doit assister à cette «répugnante invasion de barbares». Elle veille à ce que les gardiens fassent circuler les visiteurs qui s'attardent trop longtemps devant un tableau. On peut enfin admirer la centaine de Cézanne, mais aussi les nombreux Glackens. Le tout dans un désordre invraisemblable : Bosch voisine avec Watteau, Seurat avec Soutine. Ce dernier est très difficile à voir, tant il est placé hors de portée des visiteurs... Un peu partout des ferronneries... Le meilleur mêlé au pire. A l'époque, on estime la valeur de la collection à cinquante milliards d'anciens francs, et on se dit que, si elle arrivait aujourd'hui sur le marché, les cours des peintres concernés s'effondreraient sans doute massivement.


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