Soucis n Outre l'augmentation des salaires, cette catégorie revendique de porter la période de congé annuel de 30 à 45 jours ainsi que le règlement du problème du logement. La nouvelle grille des salaires et le projet de statut particulier de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont loin de répondre aux aspirations des chercheurs permanents. Ces derniers expriment leur insatisfaction quant aux dispositions que comprend ce statut, notamment en ce qui concerne les salaires, les primes et la période du congé annuel. «Le statut particulier n'est pas du tout conforme aux revendications des chercheurs permanents et les augmentations prévues dans la nouvelle grille des salaires ne répondant pas au minimum requis pour les compétences algériennes», a déclaré, hier, Semati Zoghbi, secrétaire général du Syndicat national des chercheurs permanents (Sncp), lors de la session extraordinaire de son conseil national organisé à l'Institut national de recherche agricole d'El-Harrach. Concernant la question des salaires, M. Zoghbi a estimé qu'ils devraient atteindre, avec les différentes indemnités le seuil de 140 000 DA pour le plus haut grade. «Les salaires contenus dans l'ancienne grille varient entre 35 000 et 65 000 DA pour le directeur de recherche. Cela est largement en dessous de nos attentes. D'ailleurs, c'est un salaire qui démobilise le chercheur», a ajouté le syndicaliste. Le syndicat, a-t-il poursuivi, élabore des propositions pour contribuer à renforcer le projet sur les indemnités du secteur, en préparation actuellement au niveau du ministère de tutelle. Une commission de chercheurs permanents composée de représentants des différents centres de recherche et de différentes spécialités sera, précise encore M. Zoghbi, installée avec pour mission d'élaborer des propositions sur le système indemnitaire qui seront soumises lors de la séance de travail prévue les 15 et 16 juin entre le ministère de tutelle et le Syndicat national des chercheurs permanents. Il a, par ailleurs, insisté sur la «répartition juste et rationnelle de la somme de 100 milliards de dinars dégagée par les pouvoirs publics dans le cadre du programme quinquennal sur les centres et établissements de la recherche scientifique». Concernant le congé annuel, le même responsable a relevé la nécessité de porter sa durée de 30 à 45 jours pour cette catégorie, d'autant, a-t-il rappelé, que le congé annuel des autres corps de l'enseignement supérieur atteint jusqu'à 60 jours. L'épineuse question du logement n'est pas en reste des revendications des chercheurs qui ont, encore une fois, interpellé la tutelle à prendre en charge ce problème «afin de garantir la stabilité». Par ailleurs, M. Zoghbi a indiqué que le nombre des chercheurs permanents est passé, ces cinq dernières années, de 3 200 à 2 000, sachant que la loi prévoit, a-t-il dit, «plus de 3 000 chercheurs permanents». Dans le seul domaine des énergies renouvelables, une centaine de chercheurs ont quitté le pays récemment, a-t-il souligné, appelant les pouvoirs publics à mettre en place les conditions adéquates pour «arrêter cette saignée».