Résumé de la 156e partie n Joan a donné naissance à Marianne. Alvirah et Willy se sentent un peu comme les grands-parents du bébé. Chargés de cadeaux, ils se rendent à l'hôpital pour rendre visite à la maman et à la petite... Je n'ai jamais trouvé joli un ballon de baudruche en forme de père Noël, ronchonna Willy en passant devant un traîneau en carton tiré par des rennes. — Gregg nous a dit que Joan occupait la chambre 1121.» Alvirah s'arrêta un moment. «Les ascenseurs sont par là, dit-elle en désignant le fond du couloir avec l'un des multiples sacs dont elle-même était chargée. — Tu ne crois pas que nous devrions demander des badges de visiteurs ? demanda Willy. — Joan a dit de monter directement. Personne ne se soucie de toi si tu as l'air de savoir où tu vas.» Ils ratèrent de peu un ascenseur et étaient seuls à attendre lorsque les portes de l'ascenseur voisin s'ouvrirent. Dans sa hâte, Alvirah heurta presque une femme qui en sortait, un nouveau-né dans les bras. L'épais carré qui lui couvrait la tête retombait sur son front, dissimulant son visage. Elle portait un anorak et un pantalon. Toujours maternelle, Alvirah jeta un coup d'œil vers l'enfant qui disparaissait presque dans un nid d'ange jaune. Les yeux bleus du nouveau-né s'ouvrirent, se fixèrent un instant sur elle, puis se refermèrent. Un bâillement détendit le petit visage et les poings minuscules s'agitèrent. «Quel joli bébé», soupira Alvirah tandis que la femme passait rapidement près d'eux. Willy tenait la porte de l'ascenseur ouverte avec son épaule. «Chérie, dépêche-toi», la pressa-t-il. Tandis que l'ascenseur montait lentement, s'arrêtant à tous les étages pour charger des visiteurs, une question traversa l'esprit d'Alvirah. Quand une mère et son enfant quittaient l'hôpital, se demanda-t-elle, n'était-il pas d'usage de les accompagner jusqu'à la sortie dans un fauteuil roulant ? Bon, les choses ont dû changer, conclut-elle. Arrivée à la chambre 1121, Alvirah entra comme une trombe à l'intérieur. Ignorant Joan, assise dans son lit, et Gregg, debout auprès d'elle, elle se dirigea vers le petit berceau placé contre le mur. «Oh, elle n'est pas là», se désola-t-elle. Gregg rit. «Marianne passe un test auditif. Je n'ai aucune inquiétude à ce sujet. Quand j'ai déplacé le fauteuil ce matin, elle s'est mise à hurler dans les bras de Joan. — Puisqu'il en est ainsi, je ferais mieux de m'intéresser aux heureux parents.» Alvirah se pencha vers Joan et la serra dans ses bras. «Je suis tellement contente pour toi, dit-elle, et des larmes se mirent à couler le long de ses joues rebondies. — Pourquoi les femmes pleurent-elles toujours quand elles sont heureuses ? demanda Gregg à Willy, qui entassait tant bien que mal les cadeaux dans un coin de la pièce. — Canaux lacrymaux défectueux, marmonna Willy en s'emparant de la main de Gregg qu'il serra vigoureusement. Je ne vais pas me mettre à pleurer, mais je suis très heureux pour vous deux, moi aussi. — Attendez de la voir, fit Gregg avec fierté. Elle est ravissante, comme sa maman. — Elle a ton front et ton menton, dit Joan. — Et tes yeux bleus et ton teint de porcelaine et (à suivre...)