Résumé de la 159e partie n Le JT révèle les premiers éléments de l'enquête. Une première question : les toilettes du personnel – là où les objets du voleur ont été retrouvés – sont codées... Cet enlèvement a été perpétré par quelqu'un qui connaissait les lieux, pensa Alvirah. Cette femme y avait peut-être travaillé ou été soignée à un moment donné. Ou peut-être avait-elle simplement profité d'une visite à un patient pour repérer la configuration des lieux, observer les allées et venues des infirmières. Elle portait une perruque blonde. Ce qui signifie que nous ne connaissons même pas la vraie couleur de ses cheveux. Avec cette écharpe si étroitement serrée autour de sa tête, je n'ai rien vu. Les nouvelles concernant l'enlèvement s'achevèrent par l'intervention d'un médecin indiquant la formule du lait en poudre utilisé pour le bébé, et celle d'un commissaire de police promettant indulgence et assistance si l'enfant était ramené en bonne santé. Quiconque possédant des informations était prié d'appeler un numéro qui clignotait à l'écran. Willy pressa le bouton de la télécommande pour éteindre la télévision, et passa son bras autour des épaules d'Alvirah, assise à côté de lui, l'air anéanti. «Tu n'as pas de raisons de t'en vouloir, chérie. Ecoute, si cette femme voulait si désespérément un bébé, elle prendra soin de Marianne jusqu'à ce que la police la retrouve. — Willy, je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir. Tu sais bien que mes antennes vibrent dès qu'il se passe quelque chose d'anormal. Mais j'étais tellement excitée, tellement impatiente de voir le bébé et d'embrasser Joan et Gregg. Je sais qu'un détail m'a frappée pendant les quelques secondes où j'ai vu cette femme.» Elle secoua la tête. «Le souvenir m'échappe.» Puis elle poussa une exclamation, ses yeux étincelèrent. «Ça y est ! Je me souviens ! Willy, c'était le nid d'ange, ce nid d'ange jaune ! Je l'ai déjà vu quelque part.» Longtemps après que Willy et elle se furent couchés, Alvirah resta éveillée. Où donc avait-elle vu le nid d'ange jaune auparavant, et pourquoi avait-il éveillé son attention ? Mais pour une fois, sa prodigieuse mémoire semblait lui faire défaut. Lorsque Joan avait été enceinte de huit mois, sachant que l'enfant n'aurait pas de problème, même s'il naissait prématurément, Alvirah s'était lancée dans les achats. Elle s'était tellement amusée à tout examiner, à choisir les minuscules kimonos, brassières, grenouillères, bonnets et autres sorties bain. Je ne pense pas être passée devant une seule boutique de vêtements d'enfants sans faire du lèche-vitrines, se dit Alvirah. Mais où donc ai-je vu ce nid d'ange, ou son semblable ? Aucun des cadeaux qu'ils avaient apportés à l'hôpital n'avait été ouvert ; ils étaient restés tous intacts dans la penderie de la chambre de Joan. ll ne me reste plus qu'à faire la liste de tous les magasins que j'ai visités, conclut Alvirah. (à suivre...)