Résumé de la 64e partie n Nonna est hospitalisée mais avant son évacuation, elle autorise Stellina à emporter le vase de sa mère. Les lumières s'éteignirent. La fête de Noël allait commencer. «Merveilleux ! Simplement merveilleux !» commenta l'assistance à l'unanimité tandis que s'éteignaient les dernières notes d'En cette longue nuit et qu'éclataient les applaudissements. Les appareils photo crépitèrent dans tous les coins de la salle, les parents cherchant à conserver le souvenir de cet instant unique. Alvirah tira soudain s?ur Maeve par la manche : «Maeve, je voudrais que tu prennes une photo en gros plan de Stellina, plusieurs, même, si c'est possible. ? Bien sûr, Alvirah. Elle était parfaite en Vierge Marie. J'avais les larmes aux yeux en l'entendant chanter. Elle a mis tant de c?ur dans ses paroles. ? C'est vrai. Elle a la musique dans le sang.» Une pensée insensée venait de traverser l'esprit d'Alvirah, une pensée qu'elle n'osait même pas formuler tant elle lui paraissait invraisemblable. Pour commencer, je pourrais vérifier les registres des naissances, pensa-t-elle, mais, ô Seigneur Dieu, serait-ce possible ? «J'en ai deux ou trois qui sont très bonnes, annonça Maeve quelques instants plus tard, tenant avec précaution des épreuves Polaroïd. Elles seront plus claires une fois complètement développées. Et j'en ai pris une de Rajid en train de lui rendre son vase en argent.» Son vase en argent. Non ! Son calice ! pensa immédiatement Alvirah. Puis elle se chapitra. Allons, tu peux te tromper. Tu te laisses emporter par ton imagination. Cependant, il est possible de prouver tout de suite au moins une chose. «Maeve, s'il te reste encore des pellicules, veux-tu faire un gros plan de ce vase ? demanda-t-elle. Demande à Stellina de le tenir pendant que tu prends la photo.» Willy l'appelait. «Alvirah, tu es supposée me donner les cadeaux que je dois distribuer aux enfants. ? Maeve, sois gentille de garder toutes ces photos pour moi, ordonna Alvirah. Ne les laisse pas traîner.» Elle se dépêcha de rejoindre Willy. Les cadeaux étaient disposés sur une table derrière elle. «Allons-y, Père Noël, celui-là est pour José», commença-t-elle avec entrain, tandis que le petit garçon tendait les mains. Willy l'entoura de son bras. «Attends, José. S?ur Maeve va nous prendre en photo.» Alvirah brûlait le quitter la fête et d'aller éclaircir ses doutes, mais elle devait auparavant terminer sa tâche auprès de Willy et il n'y avait personne pour la remplacer. Cordelia, aidée de quelques bénévoles, était occupée à offrir les boissons et les petits fours, tandis que peu à peu l'assistance se dispersait. Consternée, Alvirah s'aperçut que Gracie Nunez était sur le point de partir avec José et Stellina. Elle l'appela et la brave femme se dirigea rapidement vers elle. «Où emmenez-vous Stellina ? demanda Alvirah. ? Je vais la déposer chez elle pour le moment, expliqua Gracie. Son père me l'amènera ensuite à la maison car elle doit passer la nuit chez nous. Il veut dîner avec elle d'abord, quand il sortira de son travail. Je dois m'arrêter chez ma s?ur pendant quelques minutes, mais il m'a dit de ne pas m'inquiéter, qu'il rentrerait tôt. La petite sait fermer la porte au verrou, hein, Stellina ? ? Oui, je sais. J'espère qu'il pourra me donner des nouvelles de Nonna», dit Stellina avec ardeur. (à suivre...)