Certains vêtements, portés à l'occasion de fête, sont particulièrement valorisés à cause de leur étoffe. Nous avons vu que les beaux vêtement de soie, surtout s'il s'agit de soie multicolore, sont de bon augure, mais seulement pour les femmes, pour les hommes, la soie, est interdite, suivant la recommandation du Prophète pour les hommes, parce que c'est un signe d'orgueil et surtout d'impiété, les païens en portaient autrefois. Mais d'autres étoffes sont valorisées. C'est le cas du brocart, une étoffe brochée de soie, d'or ou d'argent. Dans la tradition musulmane, c'est une étoffe destinée aux gens du paradis. C'est, dans les rêves, un signe de considération et de vertu. Ibn ‘Umar s'est vu en songe, au paradis, tenant dans ses mains une pièce de brocart. «Je la lançais, dit-il, dans toutes les directions, à chaque fois, elle m'enlevait dans les airs et me transportait dans les endroits visés.» Il raconta ce rêve à sa sœur H'afs'a qui le raconta au Prophète. «Ton frère, lui dit-il, est un homme de bien.» Mais comme tous les vêtements de qualité, le brocart ne doit pas être porté avec ostentation, il ne doit pas être un objet d'orgueil. C'est pourquoi, il est préférable, dans les rêves, de recevoir un vêtement de brocart que de le porter. Pour le malade ou la personne âgée, la réception ou le port d'un vêtement de brocart annonce la fin. Un homme d'un certain âge est allé retrouver Ibn Messaoud et lui a raconté son rêve : «J'ai vu un inconnu entrer chez moi et m'offrir un vêtement en brocard.» L'interprète lui a répondu : «Prépare-toi à rencontrer Dieu Très Haut !» Peu de temps après, l'homme mourut.