Zoom n Les dirigeants actuels du Mouloudia d'Alger ont tenu à apporter quelques précisions au sujet de leur citation à comparaître dont ils ont fait l'objet. Lors de l'une de nos dernières livraisons, nous avions fait part du passage d'un huissier de justice au niveau de la villa de Chéraga, siège du Mouloudia d'Alger, pour signifier à ses locataires de, entre autres, quitter les lieux, à la suite d'une procédure en référé entamée par des membres de l'association El-Mouloudia. Des dirigeants du CSA MC Alger, association nouvellement créée (le 12 juin dernier), ont tenu à appeler notre rédaction pour apporter des précisions sur cette affaire qui ne semble pas les déranger ou les perturber pour autant. «Effectivement, un huissier est passé au siège du club, dira un dirigeant, pour remettre des citations à comparaître devant le tribunal de Chéraga pour le mercredi 9 juillet au motif que tout ce qui s'est passé le 12 juin dernier (création du CSA MCA, dissolution de l'association El-Mouloudia, transfert des biens immobiliers…) est illégal.» Ils sont dix-huit membres de l'association El-Mouloudia (le 19e s'est rétracté, dit-on) à avoir introduit cette procédure en justice qu'un groupe d'avocats du CSA MCA a pris en charge. Ces avocats se sont d'ailleurs présentés mercredi dernier au tribunal de Chéraga et sont parvenus à reporter l'affaire tout en affirmant que le dossier introduit par les membres de l'AG d'El-Mouloudia était vide. En revanche, le même dirigeant qui a requis l'anonymat nous a confirmé la demande de gel des activités du CSA MCA, et donc de la section football, et du blocage des comptes du club. Pour ce qui est du transfert des biens d'El-Mouloudia au CSA MCA, ce même dirigeant nous a indiqué que la villa (objet de toutes les convoitises) appartient, selon l'acte de vente, à la section football et non pas à El-Mouloudia, une association qui devait disparaître avec le temps. Selon lui, il n'y a aucune inquiétude à se faire sur ce plan et qu'il était dommage que des membres de cette association procèdent de cette manière alors qu'ils auraient pu se rapprocher du président par intérim de l'association El-Mouloudia afin d'aplanir tous les problèmes et aller vers une assemblée générale ordinaire de présentation des bilans, comme le stipule la loi sur les associations. A décoder toutes ces précisions apportées par ce dirigeant du CSA MCA, ce dernier est entièrement dans ses droits et ne risque rien et que les 18 membres d'El-Mouloudia qui ont décidé de réagir ne font que dans la gesticulation car tous les processus sont déclenchés et irréversibles. Un avis que ne partagent pas du tout les opposants qui comptent sur la justice pour mettre fin à cette série d'irrégularités commises depuis le 12 juin dernier et la prononciation de la dissolution de l'association El-Mouloudia qui ne peut être effective que par voie de justice ou par la volonté des 4/5es de ses membres. Ce qui n'a pas été le cas. C'est dire que le bras de fer entre les deux entités (El-Mouloudia et le CSA MCA) n'est pas près de connaître un dénouement et ne fait que débuter compte tenu de la volonté et de la conviction de chaque partie de défendre ses positions. Le Mouloudia d'Alger, lui, n'est donc pas sorti de l'auberge.