Réaction n Réponse du tac au tac. Les membres de l'assemblée générale de l'association El-Mouloudia ont vite réagi aux précisions apportées dans notre édition d'hier concernant la citation à comparaître des dirigeants actuels. Cette fois, c'est au tour des membres de l'association El-Mouloudia, ceux-là même qui ont entamé une procédure judiciaire contre leurs homologues du CSA MC Alger, de vouloir apporter des précisions concernant la démarche adoptée et les dossiers qui sont entre les mains de la justice. Hier, un membre de l'équipe dirigeante actuelle avait déclaré que, selon les avocats du club, le dossier introduit en référé (en civil) est vide et ne constitue en rien une quelconque perturbation sauf celle de déstabiliser le Mouloudia, ses équipes de football et ses dirigeants. Un avis que ne partagent pas du tout les membres ayant eu recours à la justice, et à leur tête Djamel Rachedi, l'ex-porte-parole du club, qui a tenu à éclairer la lanterne de l'opinion : «D'abord, je dois dire que notre démarche n'a nullement comme but de déstabiliser l'équipe ou le MCA, mais de défendre des principes et un droit bafoué. En tous les cas, nous ne sommes pas comme certains qui agissent dans l'ombre, magouillent et sabotent pour reprendre les rênes du club. Ceux qui ont payé des arbitres ou manipulé des joueurs juste pour faire perdre l'équipe et nous pousser vers la sortie. Je le dis et je le répète : notre démarche est juste, claire et dans le cadre du droit et de la loi.» S'agissant de la première affaire – puisqu'il en existe deux – Rachedi a rappelé que celle-ci, introduite en référé, concerne l'association El-Mouloudia et l'expurgation de près de 80 de ses membres suite à la création illégale d'une seconde association, le CSA MC Alger, et le fait également qu'il n'y a pas eu d'assemblée générale pour la présentation des bilans (moral et financier). Et si l'avocate de l'association El-Mouloudia, dont l'annonce de la dissolution a été faite le 12 juin dernier est considérée comme irrecevable, semble convaincue que le dossier introduit est en béton, il y a un risque que le tribunal de Chéraga se déclare incompétent, ce qui obligera la partie plaignante de recourir au conseil d'Etat. Concernant la seconde affaire, celle-ci a été introduite en pénal et qui sera instruite aujourd'hui, porte sur l'occupation illégale de l'actuel siège du club à Chéraga et de la tentative de transfert des biens vers le CSA MC Alger. Pour ce faire, un second huissier est passé à la villa pour remettre des citations à comparaître et faire une requête au pied levé auprès des occupants actuels du siège du club. «Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?», ce sont les deux questions qu'aurait posées l'huissier de justice lors de son audition des actuels dirigeants du MCA sur demande des plaignants et décidée par le procureur de la république. Quant au chef d'inculpation, il portera sur une tentative d'extorsion de biens, de faux et usage de faux, comme l'aura précisé Djamel Rachedi.