Décidément, entre Sonelgaz et la société italienne Todini le courant ne passe plus. Après le drame des trois personnes électrocutées au niveau de la ruelle Ahcène-Brakbi attenante à la rue Hassiba Ben Bouali, jeudi dernier, les deux sociétés se rejettent la responsabilité. Sonelgaz a, dans un premier temps, publié un communiqué dans lequel elle dégageait toute responsabilité dans cet accident et pointait un doigt accusateur vers la société italienne Todini en charge d'un chantier situé de l'autre côté de la ruelle théâtre du drame. Pour sa part, la société Todini a tenu à démentir les affirmations des responsables de Sonelgaz que nous n'avons fait que répercuter dans notre édition d'hier samedi. Elle tient à «dégager toute responsabilité dans ce tragique accident». Elle juge «infondées» les déclarations avancées par Sonelgaz et s'en remet à ses propres arguments. Dans un communiqué qui nous est parvenu, les responsables de Todini Costruzioni Generali, filiale Algérie, soulignent d'emblée que le chantier dont ils sont en charge est alimenté à partir d'un groupe électrogène totalement indépendant de Sonelgaz. Aussi, ajoute la même source, contrairement à ce qu'a prétendu Sonelgaz, le groupe électrogène incriminé était à l'arrêt «bien avant» que l'accident ne survienne. Quant aux circonstances de la mort de l'agent de Todini, il est précisé que cela est survenu en dehors de l'enceinte du chantier. Au sujet de l'origine de la masse électrique meurtrière, Todini note qu'elle «provenait de la boucherie» qui aurait été signalée et au propriétaire et aux services de Sonelgaz. La société Todini se réserve «le droit de saisir les instances judiciaires concernées pour les graves griefs relatifs à l'atteinte à l'image et à la réputation de la société (par Sonelgaz) et exige, par ailleurs, qu'une enquête soit ouverte pour déterminer les responsabilités des uns et des autres. Par ailleurs, un parent des deux frères décédés a confirmé la thèse avancée par Todini dans une lettre qu'il nous a envoyée et soutient que «la masse venait de la boucherie et que ce phénomène se produit pratiquement à chaque chute de pluie».