Les berbères accordent une place importante aux animaux qui constituent aujourd'hui, notamment dans les campagnes, une source de revenus capitale. Ils fournissent une partie de l'alimentation – viande et surtout produits laitiers- ainsi qu'une foule de produits que l'on peut tire de leur laine, poils, cuirs et même ossements : vêtements, chaussures, couvertures, velum des tentes et ustensiles de cuisine, comme les coquilles d'œufs d'autruche, employées autrefois comme récipients, ou les cous de dromadaire arrangés en vases. A cela s'ajoute l'utilisation de nombreux animaux, comme force de travail et, dans les régions escarpées, comme moyen de transport. On sait que l'art rupestre saharien est sérié en périodes, en fonction des animaux représentatifs de l'époque. L'art bubalin ou étage ancien, qui remonterait au-delà de 20 000 ans, met en scène, parmi la faune de l'époque, le bubale ou antilope antique, espèce aujourd'hui disparue. L'art bovidien, qui se développe entre 7000 et 2000 avant J.C., a pour sujet le bœuf. L'art caballin (vers le milieu du 2ième millénaire) met en scène le cheval, notamment traînant des chars. Enfin, le dernier étage de cet art, est l'art camelin, qui représente le chameau, dernier arrivé au Sahara. Cette représentation met en évidence les grandes espèces, ainsi que l'évolution du milieu où vivaient les animaux.