Programmation n Les organisateurs s'emploient à faire en sorte que la 4e édition ne se confine pas aux seules soirées artistiques. L'organisation d'expositions et d'activités culturelles diverses dans une kheïma géante dressée au centre de la ville de Djemila, conçue comme un «espace de proximité pour les habitants de la région et pour les visiteurs» ainsi que la mise sur pied, le jour même de l'ouverture du festival, de journées culturelles sous le signe «Cuicul ou le cheminement de la mémoire», tentent en effet de faire rayonner cette grande manifestation «bien au-delà de la scène et des lampions braqués sur les artistes qui s'y succèdent», a déclaré Mohamed Zetili, directeur de la direction de la culture. Ces journées culturelles, prévues durant les dix jours du festival arabe de Djemila, ont été marquées, à leur ouverture mercredi dernier, par l'organisation d'une table ronde animée par des responsables centraux du ministère de la culture, en l'occurrence Mme Rachida Zadem, directrice de la protection légale des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel et Mourad Betrouni, directeur de la préservation et de la restauration du patrimoine, ainsi que par Mohamed Dahmani, directeur général de l'office national de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc). La loi du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, sa portée, ses objectifs et les résultats engendrés depuis sa promulgation, ont constitué l'essentiel des interventions de ces spécialistes qui ont salué l'initiative de ces journées culturelles. Une manifestation de nature, ont-ils souligné, à «dynamiser l'activité culturelle» et, partant, à «booster le tourisme et l'activité économique dans toute la région». Pour rappel, la 4e édition du festival de Djemila qui se tient sur le site archéologique de l'antique Cuicul a été inaugurée mercredi dernier. Succédant à la magie du ballet Caracalla, aux mélodies chaouies du groupe Kahina et au new raï de Cheb wahid et de Houari Dauphin, le charme et le romantisme du chanteur libanais Marwan Khoury ont envoûté le public, vendredi soir, lors de la 3e soirée du festival arabe de Djemila. Les spectateurs, en particulier les jeunes, n'ont pas hésité à reprendre en chœur les «tubes» de cet artiste du pays du cèdre qui se produit pour la première fois sur la scène de l'antique Cuicul et qui paraissait ravi d'entendre des centaines de voix l'accompagner dans ses chansons. L'artiste libanais ne fut cependant pas le seul à enchanter les nombreux spectateurs qui ont pris d'assaut le site de Djemila, vendredi soir. La chanteuse algérienne Zakia Mohamed lui avait auparavant «damé le pion» grâce à sa présence et à sa voix, en interprétant de nombreux morceaux puisés de son riche répertoire. La 4e soirée du festival, celle de samedi, a été animée par les artistes marocains Nouzha El Achmaoui et Fouad Ziadi qui ont été, plus tard, précédés, sur scène, par le chanteur kabyle Sofiane, Cheb Anouar, le ténor Samir Staïfi et la jeune Anissa Chebouba, lauréate du prix de la meilleure voix lors du concours Alhan oua chabab en 2007.