Comme il s'est ouvert en beauté avec Caracalla, un ballet libanais habitué déjà au pittoresque théâtre romain de Sétif pour s'y être produit en 2006, le festival international de Djemila se clôturera également en beauté avec la vedette algérienne qu'on “ déloge ” difficilement, Warda El Djazairia.Ce rendez-vous qui égale en consistance celui de Timgad a à peine quatre années d'âge, mais devient de plus en plus attrayant au point où les sétifiens ainsi que les habitants des alentours s'y déplacent en force en veillant jusqu'au petit matin sous les rythmes qui nous viennent d'ici et d'ailleurs. La route qui mène de Sétif à Djemila n'est plus ce qu'elle était avant puisque le festival a permis d'embellir mais aussi de rendre accessible tous les alentours du théâtre, cette merveille millénaire que nous ont léguée les romains. La machine de Djemila est donc huilée, puisque et le public et les organisateurs sont d'ores et déjà habitués au rythme de cette fête qui commence tard vers 23 h pour se terminer à l'aurore en compagnie de grands noms de la chanson algérienne, arabe et internationale. Au quatrième jour de l'ouverture de cette rencontre qui s'étalera jusqu'au premier août prochain on a déjà vu des groupes locaux comme El Kahina, des chanteuses comme Zakia Mohamed ou la vedette libanaise Marouane Khouri dont le passage a été marqué non seulement par un “ message d'amitié et de fraternité du Liban ” mais aussi par une excellente prestation qui a laissé le public particulièrement attentif. Merouane El Khouri, le charmeur a fait véritablement sensation avec un répertoire qui résonna ainsi durant plus d'une heure sur la grande esplanade de l'empereur Septime Sévère. Le chanteur répondait avec le sourire aux sollicitations de l'assistance et a entonné, à la grande joie de son public, ses plus beaux succès comme Khalik, Andi Sho'our en plus de Kasr Ech-Chawk, Ya Rab, Khaïna ou encore Ana Oua Elleïl. Djemila, l'une des cités romaines qui fut la plus faste avec son étonnant grenier à grain dès la fin du IIe siècle après J.C, sous le règne de l'Empereur Nerva (96-98) était absolument sur son trente et un. Anciennement appelée Cuicul, Djemila a été révélée à la postérité par des fouilles de l'époque coloniale (1910-1957). C'est donc au cœur de ce fleuron du patrimoine national, classé patrimoine universel par l'Unesco, que la quatrième édition de cette manifestation se poursuit avec pleins de fanions, de drapeaux et de fanaux qui donnent déjà un avant-goût de la grandiose fête. Il y a eu déjà le passage de certaines stars alors que d'autres sont encore attendues comme c'est prévu dans le programme où a été et sera à l'affiche des noms comme Fouad Zebadi, Nazha Achmaoui, Rouwayda Attia, Madjid Riyad, Farès Karem, Nabiha Kaouli prévus à la soirée de clôture, soit le 1er août prochain, mais aussi Samir Toumi, Aziouz Raïs, Chaba Yamina, Djamel Allam, El-Kourd… La clôture de ce rendez-vous se fera donc avec la revenante, Warda El Djazaïra qui a été de tous les événements bons ou mauvais de nos scènes artistiques comme celui du passage à la coupole Mohamed Boudiaf à la fin des années 90 alors que l'Algérie vivait encore des moments de frayeur et d'incertitude. Diverses activités culturelles en marge du festival La direction de la culture de la wilaya de Sétif s'emploie à faire en sorte que la quatrième édition du festival arabe de Djemila ne se confine pas aux seules soirées artistiques sur le site archéologique de l'antique Cuicul. En plus du menu lyrique particulièrement alléchant prévu tout au long des soirées, il est prévu également dans d'autres espaces des expositions ainsi que des activités culturelles diverses dans une kheïma géante dressée au centre de la ville de Djemila, conçue comme un “ espace de proximité pour les habitants de la région et pour les visiteurs ” ainsi que la mise sur pied, le jour même de l'ouverture du festival, de journées culturelles sous le signe “ Cuicul ou le cheminement de la mémoire ”.