Mila l Des adolescents sont nombreux, à l'entrée du marché central de Mila, à vendre à la pièce, ce fruit très prisé durant la saison estivale, autant pour sa saveur que pour son prix abordable. Ces marchands saisonniers sont alignés sur la chaussée, avec leurs charrettes remplies d'el-hindi, attendant les clients qui consomment sur place ou emportent une quantité débarrassée de leur peau pleine d'épines pour servir de dessert à toute la famille au repas du soir. Les figues de barbarie poussent le plus souvent dans les zones montagneuses, sur les haies de raquettes de l'opuntia, genre de cactus servant également de clôtures à nombre de vergers traditionnels. Le jeune Walid est âgé de 16 ans. Il s'occupe durant tout le mois d'août à éplucher les figues de barbarie pour ses clients, un «hobby» lui permettant de faire des économies pour «financer» la prochaine rentrée scolaire, au cours de laquelle il entamera sa troisième année du cycle moyen. Chaque matin, il se dirige vers le marché de gros et achète un cageot de figues de barbarie pour l'écouler en ville, durant la journée. Ce produit, de plus en plus demandé, est apprécié pour sa saveur ainsi que pour ses vertus nutritives et même ses qualités recommandées pour la peau et le teint du visage. Selon Walid, la récolte est «excellente» cette année, en quantité et en qualité. Ammar, un client âgé de 37 ans, acquiesce, en demandant 50 pièces, à raison de 5 DA l'unité. Sur la route de Jijel, non loin de Mila, les marchands sont nombreux à proposer ce fruit, originaire d'Amérique latine, aux estivants se rendant à la plage, qui s'arrêtent pour déguster les brochettes proposées le long des gorges du barrage de Béni Haroun.