Les appétissantes figues et figues de Barbarie inondent les marchés et les rues de Mila. Exposé dans des brouettes, des caisses en carton, dans de simples ustensiles ou sur des étals de fortune, le deuxième fruit cité, pur produit du terroir, est très prisé par les citadins. Les Mileviens en raffolent et en consomment sans modération. Ils en sont si friands qu'ils en mangent à même les trottoirs et les chaussées, la gent féminine y compris. Vendue à l'unité, à la dizaine ou à la centaine, c'est selon, cette catégorie de primeur passe pour être un vrai régal pour les consommateurs et les connaisseurs qui, à la dégustation du fruit, savent en déceler, et la qualité et la provenance. Selon des initiés, la figue de barbarie, cultivée dans la région de Zeghaïa, Sidi Merouane et Chigara est indétrônable pour sa saveur et son goût suave. À raison de 4 DA/pièce et 5 à 6 DA pour les plus calibrées, « la figue de Barbarie est relativement chère pour un fruit produit localement », estiment certaines personnes interrogées sur place. Mais tous s'accordent à admettre que l'on en a aussi pour son argent en substituant, de temps à autre, la figue de Barbarie aux fruits de saison, dont le prix demeure relativement élevé. Même si l'épuchage de ce savoureux fruit vaut une petite corvée, « pelée et conservée quelque temps au frigo, la figue de Barbarie est vraiment un dessert royal », ajoute-t-on. Largement disponibles, les figues ne sont pas en reste puisqu'elles sont très demandées malgré leur prix élevé, qui oscille entre 100 et 120 DA le kilo. Les gammes les plus renommées sont celles qui proviennent des vergers des communes de Aïn Tine, Tassadane Haddada, Sidi Merouane et Tassala Lemtaï. A priori, à Mila, le rituel des dégustations aux quatre vents a de beaux jours devant lui.