Atouts La wilaya, à vocation touristique et agricole, avec des potentialités maraîchères, dispose d'un tissu industriel localisé notamment dans la zone de Taher et dans d'autres centres urbains. Les principales infrastructures industrielles publiques dont dispose cette wilaya sont constituées de trois complexes et de six unités. Il s'agit de la Société céramique sanitaire, de la Société africaine de verre, de Jijel Liège étanchéité, de la Société des kaolins, de la Société de briqueterie de Taher, de la Société Skikda-Jijel de conserves, de l'Entreprise de chemiserie, de la Tannerie de Jijel et de Jijel Liège. Le secteur privé est représenté par quatre unités importantes, la tannerie Khenifer, la Sarl El-Wiam de la Petite-Kabylie (bouchons de liège), la Société maghrébine de mécanique de précision (Somemi) et la SNC Ayachi de production de matériaux de construction. Ce secteur emploie actuellement 2 411 travailleurs, pour un chiffre d'affaires réalisé, à fin octobre dernier, de 240 milliards de centimes, dégageant une valeur ajoutée de 92 milliards de centimes. La production valorisée est estimée à 141 milliards de centimes. En outre, au cours de l'année 2003, il a été enregistré des opérations d'exportation essentiellement de liège et de cuir, notamment vers les pays de l'Europe, pour un montant de six millions d'euros. La tannerie d'El-Milia, qui s'est distinguée par la qualité de sa production, a reçu récemment un «trophée de la meilleure qualité et des services» pour l'année 2003 par un organisme international. En matière de foncier industriel, la région possède une assise foncière d'une superficie globale de plus de 140 hectares répartis en 269 lots dont une superficie occupée, non exploitée, de 39 ha et une superficie attribuée de 12 ha. Elle dispose également d'un terrain de 523 hectares, appelé «zone franche industrielle d'exportation» à El-Milia et d'une zone extraportuaire (Djendjen) de 80 hectares. En dépit des efforts consentis par l'Etat pour le développement du secteur industriel, perçu comme créneau créateur de richesses et d'emplois, la wilaya de Jijel n'a vraiment pas connu de réel essor dans ce domaine. Elle reste encore en butte à certaines contraintes, soulignent les responsables locaux, telle l'absence d'un organisme de gestion et d'exploitation des zones industrielles déjà en activité et le non-démarrage de certaines zones créées. Il faut adjoindre l'indisponibilité d'assiette foncière pour le développement des activités industrielles importantes, telles que celle de Ouled Salah à Taher où sont concentrés des complexes et unités industrielles. Les responsables évoquent un autre handicap relatif à la prise en charge du patrimoine des entreprises dissoutes, exposé à une continuelle dégradation.