Pour des milliers d'enfants ou de jeunes, la période des grandes vacances, en ville ou à la campagne, est synonyme de débrouille. L'enjeu est de trouver une bricole, ramasser de «l'argent de poche» pour affronter la rentrée sociale. Les dépenses qu'implique annuellement le mois de septembre, ne sont plus l'affaire des seuls parents. Par la force des choses, le fardeau est supporté aussi par les enfants – les garçons plus que les filles. L'été est tellement propice à cette «solidarité obligatoire» qu'il offre des occasions multiples. C'est ainsi qu'on trouve des adolescents dans des chantiers, dans les rues, sur les plages ou encore dans des magasins en ville. Ils font ce qu'ils peuvent pour gagner un peu d'argent à la force de leurs bras. Du coup, le père se voit soulagé d'une importante charge financière et les enfants se réjouissent de pouvoir utiliser une partie de leur gain à leur guise. Cette indépendance motive bien des enfants à se mettre au boulot durant l'été, sans toutefois perdre de vue les vacances qu'ils matérialisent par des sorties en mer à la fin de la semaine. Pour les filles, elles doivent généralement supplier leur père ou leurs frères pour qu'ils s'occupent d'elles. L'exercice n'est pas toujours facile.