Chorégraphie n Après l'Europe et l'Amérique du Nord, cette danse excentrique se répand parmi la jeunesse algéroise. Le théâtre de verdure abritera, le 14 août, une soirée entièrement consacrée à la tecktonik, une danse en vogue depuis peu à Alger. Des jeunes gens, notamment des adolescents pratiquent, de plus en plus, seuls ou en groupe, cette expression corporelle. On les voit la pratiquer surtout dans les rues ou dans les cours d'école, ou à la sortie des collèges et des lycées – à l'heure actuelle, cette danse n'est pratiquée, à Alger, que par les garçons, alors qu'en Europe elle revêt un caractère mixte. Récemment intégrée aux mœurs de la jeune génération, cette danse – appelée aussi électro-danse ou danse électro – est née en Occident. Tout commence lorsque de jeunes danseurs, singulièrement créatifs, commencent à exécuter des mouvements atypiques, en 2000, dans des boîtes de nuit – les danseurs exécutent de nombreux mouvements aussi bien au niveau des jambes et des pieds qu'au niveau des bras. La gestuelle est souple et rapide et les mouvements se succèdent dans un enchaînement régulier et alerte. Cela revient à dire que chaque geste exécuté en appelle un autre. Il y a une suite de mouvements, et l'un ne peut aller sans l'autre. Mais il a fallu près de sept ans, lors de la Techno Parade 2007 en Europe, pour que cette danse se popularise et devienne un genre artistique à part entière. Les médias se sont alors vite intéressés à ce phénomène chorégraphique et ont contribué à sa diffusion et à sa vulgarisation. Après l'Europe et l'Amérique du Nord où cette danse connaît jusqu'à maintenant un écho favorable auprès des jeunes gens, surtout les adolescents, la tecktonik se répand progressivement parmi la jeunesse algéroise. Des joutes tecktonik sont organisées alors au Kifan Club – un club aquatique, situé à Bordj El-Kiffan. La tecktonik devient plus qu'un genre chorégraphique – et artistique. Elle est aussi associée à la musique qui accompagne et ponctue le mouvement comme elle renvoie également aux vêtements et à la coiffure. Ainsi, ceux qui adhèrent à ce mouvement chorégraphique sont reconnaissables en effet par leur style vestimentaire – ou par leur coiffure inhabituelle, voire parfois excentrique pour ceux, bien sûr, qui ont des cheveux. D'où le vocable Hairtonik. La tecktonik devient alors un état d'esprit, voire un fait culturel. Comme le hip-hop, la Tecktonik, marquant la décennie 2000, est ancrée dans la cité. Elle est devenue une culture urbaine – la culture de la rue, puisqu'elle est pratiquée dans les rues.