Diversion n A en croire un média israélien, Ehud Olmert aurait annoncé, entre autres mesures, un retrait de 93% de la Cisjordanie. L'Autorité palestinienne par la voix de son négociateur en chef palestinien, Ahmed Qorei, a accusé, hier, lundi, Israël d'entraver les efforts visant à établir un Etat palestinien dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à El Qods-est. Selon Ahmed Qorei, les négociations de paix en cours avec Israël n'ont «pas fait de progrès sur les questions importantes». «Les négociations se déroulent sérieusement et elles sont difficiles, mais nous ne sommes pas parvenus à un accord sur la question du statut final, c'est-à-dire le statut d'El Qods, le retour des réfugiés et les frontières», a indiqué M. Qorei à la presse à Ramallah. «Le peuple palestinien et sa direction ont leurs propres ambitions et demandes qui sont un Etat libre et indépendant à l'intérieur duquel nos droits sont garantis et notre liberté est maintenue avec El-Qods comme sa capitale éternelle», a déclaré M. Qorei. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a proposé au président palestinien Mahmoud Abbas un projet d'accord prévoyant un retrait de 93% de la Cisjordanie, a affirmé, aujourd'hui, mardi, le quotidien israélien Haaretz. Selon le journal, M. Olmert aurait soumis lors d'une de ses rencontres avec Mahmoud Abbas un projet d'«accord de principe» détaillé portant sur les frontières d'un futur Etat palestinien, sur le sort des réfugiés palestiniens et sur des arrangements de sécurité. Ce document prévoirait un retrait israélien de 93% de la Cisjordanie. Il aurait été aussi question qu'en échange des 7% de cette région qu'Ehud Olmert entend conserver afin d'annexer les grands blocs d'implantations où vivent la majorité des 250 000 colons israéliens, Israël transférera des terres aux Palestiniens près de la bande de Gaza. Les Palestiniens recevraient, ainsi, l'équivalent de 98% de la superficie totale de la Cisjordanie. Les Palestiniens disposeraient également d'un libre passage entre la bande de Gaza et la Cisjordanie sans contrôle de sécurité israélien. De son côté, Mark Regev, porte-parole de M. Olmert, s'est refusé à faire le moindre commentaire sur ces informations. Il a, en revanche, souligné que lors de «négociations en cours avec les Palestiniens, des progrès ont été enregistrés sur plusieurs sujets en particulier sur les frontières». «Des négociations sérieuses ont lieu en vue de parvenir à un objectif commun», a-t-il ajouté. Des déclarations qui s'inscrivent, en somme, en faux, avec celles faites par le négociateur en chef palestinien, M. Qorei. Par ailleurs, Haaretz a indiqué qu'une fois l'accord accepté, Israël pourrait éventuellement construire (sans limite) dans les blocs de colonies annexés. Les autres implantations situées au-delà de la future frontière seront évacuées et leurs habitants recevraient des indemnités pour s'installer en territoire israélien ou dans les grands blocs d'implantations promis à l'annexion notamment autour de Jérusalem, ajoute la même source sans, toutefois, que ces informations ne soient confirmées ou infirmées par des sources officielles israéliennes .