«La tétée précoce est un des facteurs qui aident au bon démarrage de l'allaitement», explique le Pr Lebane. «Il ne faut pas pour autant inquiéter les mères si elle n'a pas pu avoir lieu mais leur expliquer cette évolution dans le temps du réflexe de succion afin qu'elles puissent comprendre le comportement de leur bébé et que les remises au sein s'effectuent dans des conditions optimales», rassure-t-il. Le colostrum est un aliment parfaitement adapté aux besoins du nouveau-né, selon lui. «Après l'accouchement, ce colostrum suffit parfaitement à couvrir les besoins du nouveau-né puisque la sécrétion de colostrum est parfaitement adaptée à ses capacités digestives. Une à deux cuillères à café de colostrum 8 à 12 fois par jour, représentent le volume nécessaire et suffisant pour nourrir et hydrater le nouveau-né, et ça, on ne le dira jamais assez», insiste le professeur. Le lait maternel est également bénéfique pour la mère car la mise au sein précoce favorise la montée de lait et la délivrance. «Grâce à l'ocytocine, le lait maternel a un double rôle préventif réel pour la mère : la prévention des hémorragies de la délivrance et la prévention des engorgements mammaires», explique-t-il.