La polyclinique du centre-ville de Bechar abrite, pendant quatre jours, des portes ouvertes sur l'allaitement maternel. Des affiches apposées à l'intérieur de la structure sanitaire, louant les vertus ainsi que la qualité du lait maternel, sont ostensiblement mises en relief. La polyclinique, dit-on, reçoit chaque jour plus de soixante personnes de sexe féminin intéressées par cette campagne appuyée par la contribution des sages-femmes qui tentent de fournir des informations aux mamans en état de grossesse sur les avantages de l'allaitement naturel. Néanmoins, plusieurs d'entre elles, explique Mme Benkheda, médecin chargée de l'organisation de ces portes ouvertes, qui ont choisi d'allaiter leur bébé au biberon, nourrissent cependant des appréhensions justifiées par des antécédents malheureux ayant abouti à des engorgements mammaires et autres fissures survenues au niveau du mamelon, entraînant des douleurs du sein, d'où leur répulsion à l'allaitement naturel. Mais ces portes ouvertes, indique le médecin, tentent de faire dissiper ces inconvénients et autres malentendus par une intense campagne de sensibilisation. « Le lait de la mère reste irremplaçable car à l'origine stérilisé, vivant et changeant à la même tétée et aucune protéine ne peut se substituer à celui-ci », souligne-t-elle avec force. Il est particulièrement recommandé au bébé né prématurément qui peut être sauvé grâce à ce mode d'allaitement naturel, fait-elle encore savoir. Elle ajoutera que dans les régions chaudes du Sud, les bébés allaités au biberon sont prédisposés aux diarrhées susceptibles d'entraîner le décès. Par contre, l'allaitement maternel protège le nouveau-né des diarrhées et, durant les trois premiers mois, la mère donne par le biais de son lait naturel des anticorps l'immunisant ainsi contre les germes pathogènes. En définitive, ces portes ouvertes visent à la prise de conscience, à la préparation de la femme dès le premier mois de sa grossesse et à la mise précoce de la succion du sein dès la naissance du bébé.