Stratégie n L'Office national des statistiques trace une nouvelle feuille de route à l'horizon 2015 pour identifier l'ensemble des problèmes et lever les contraintes. Le système national d'information connaîtra incessamment une redynamisation. C'est ce qu'a indiqué Mohamed Boumati, directeur général de l'ONS, lors d'une conférence de presse animée, hier, au nouveau siège, sis au Ruisseau (Alger). L'objectif étant de réaliser une meilleure fiabilité des données afin de les soumettre aux autorités du pays, les responsables de l'Office national des statistiques (ONS) comptent exploiter les informations administratives en établissant une coordination entre l'ensemble des producteurs de l'information statistique, notamment celle des administrations publiques. M. Boumati reconnaît qu'il n'existe aucune cohérence entre les travaux des différents départements ministériels. Pour cela, explique le conférencier, plusieurs décisions ont été prises par les pouvoirs publics pour insuffler une nouvelle dynamique à cet outil. Il s'agit, entre autres, rappelle-t-il, de l'installation du commissariat général à la planification et à la prospection et celle du Conseil national de la statistique qui ont été faites récemment. La nouvelle feuille de route vise, selon M. Boumati, à identifier toutes les contraintes qui empêchent l'obtention des informations concernant les statistiques. Le coup de starter sera donné lundi prochain, date de la réunion du conseil national des statistiques. A l'ordre du jour, il sera question de la mise au point d'un timing et d'un plan d'action pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie programmée. En clair, ce conseil s'engagera à faire un diagnostic complet de la situation qui règne au sein de nos administrations et proposer ensuite des solutions à moyen et à long terme. S'agissant des axes dans lesquels s'articule cette nouvelle vision, l'orateur citera, entre autres, la création des commissions qui seront chargées de missions déterminées et l'obligation pour chaque organisme qui effectuera une enquête – en utilisant les fonds publics –, de passer par le Conseil national des statistiques. «Il faut obliger les administrations à normaliser les données dans l'objectif d'éclairer au mieux les pouvoirs publics», dira-t-il. Et d'enchaîner : «La tendance actuelle indique que plus de 60% de la production des informations statistiques proviennent de source administrative.» Par ailleurs, le directeur général de l'ONS a annoncé que le recensement général qui sera organisé en 2013 sera le dernier où on usera des méthodes classiques. A partir de 2015, le recensement de la population s'effectuera avec de nouvelles méthodes chapeautées par le Conseil national des statistiques, et se fera chaque année. Ainsi, l'ONS procédera à l'établissement du fichier national de la population et celui du logement.