Résumé de la 17e partie n Vingt et une femmes identifient, dans Alfred Beck, l'homme qui les aurait escroquées. Celui-ci continue à clamer son innocence. Cependant, Beck reconnaît exercer plusieurs métiers et séjourner dans plusieurs pays. Ainsi, il a, tour à tour, été chanteur à Aberdeen, impresario en Amérique du sud, homme d'affaires en Argentine, vendeur d'armes au Pérou. Ce n'est qu'en 1884 qu'il a acheté sa mine de cuivre en Norvège et depuis, il vit à l'aise. Il a d'abord résidé dans un hôtel, le Covent Garden Hôtel, avant de louer, il y a quelques mois, un appartement de la Victoria Street, à Londres. — Qui prouve que vous avez réellement une mine d'argent en Norvège ? demandent les enquêteurs sceptiques. — Vous pouvez le demander au secrétaire qui a travaillé pour moi ! Le secrétaire confirme, mais l'enquête va révéler que Beck a quitté le covent Garden Hôtel, en laissant impayée une note de 600 livres ! Il semble avoir manqué d'argent, en dépit de sa mine, puisqu'il a emprunté à son secrétaire une somme d'argent. — J'ai fini par payer la note et j'ai rendu l'argent que j'ai emprunté à mon secrétaire, dit Beck. Quant à ses rapports avec les femmes, ils sont plutôt mitigés. Sans être un misogyne connu, Beck n'a pas du tout de relations féminines. On fait encore venir les victimes qui reconnaissent de nouveau dans Beck l'homme qui les a escroquées. — Ce n'est pas croyable ! gémit Beck. Pour toute réponse, les enquêteurs lui disent : — Reconnaissez plutôt votre culpabilité, ainsi, vous pourrez bénéficier de circonstances atténuantes ! — Je ne peux reconnaître des délits que je n'ai pas commis ! — Les faits sont contre vous, Beck, vous n'échapperez pas à une condamnation ! -Alors, c'est un pauvre innocent qu'on va envoyer en prison ! Je suis victime d'une conspiration ! Deux jours après, alors que l'enquête piètine, Scotland Yard, la fameuse centrale de police londonienne, reçoit une lettre anonyme. Un homme, ayant lu l'affaire Beck dans les journaux, a fait un rapprochement avec un autre escroc, condamné quelques années plus tôt. «L'escroc en question agit exactement de la même façon que Beck, en escroquant des femmes seules qui lui font confiance. Il promet de leur acheter des bagues et des montres de valeur et demande pour cela qu'elles lui remettent ceux qu'elles ont en leur possession, pour prendre les mesures. Il s'en empare et ne reparaît plus. L'homme signe également à ses victimes des chèques sans provision pour leur faire croire qu'il est riche.» Autre fait très troublant, l'escroc, qui se fait appeler John Smith a utilisé des noms d'emprunt qui sont les mêmes que ceux de Beck : Lord Willoughby, Lord Salisbury et d'autres. Ce John Smith a fait plusieurs victimes avant d'être reconnu, le 20 avril 1877 par l'une d'elles. Il a été arrêté, traduit devant un tribunal populaire en 1881 et condamné à quatre années de prison. Il a purgé sa peine et a été libéré en 1885, depuis, il a disparu. La lettre anonyme finit par cette conclusion : «Je suis sûr que c'est Smith qui se cache sous les traits de Beck. Il a repris ses activités malhonnêtes.» (à suivre...)