Spécificité n Les fournitures scolaires se caractérisent cette année par une variété de choix et une disponibilité, mais connaissent cependant une certaine augmentation des prix des produits importés, ont indiqué mercredi des vendeurs à Alger. Ces vendeurs ont lié cette hausse des prix au fait que «tous les articles scolaires» sont importés de pays européens et asiatiques, dont la Turquie et la Chine, et aussi au taux de change qui, selon eux, «n'est pas stable». Ils ont relevé que seuls les cahiers sont produits en Algérie, tandis que les autres fournitures sont importées (crayons de couleurs, stylos, gommes, taille-crayons, règles, etc.). Des commerçants, rencontrés par l'APS, ont fait état de la «qualité de ces articles scolaires, soulignant que les prix varient selon les marques. Ainsi, un cahier de 192 pages peut être acheté au prix de 45 DA ou de 74 DA. En revanche pour les cartables, les parents interrogés, et même les vendeurs, ont estimé que le prix de cet article était souvent élevé, affirmant qu'en dépit de l'aspect attractif du produit (forme et couleurs), la qualité et la solidité ne sont pas toujours assurées. Un vendeur à la papeterie Maison de la presse d'El-Biar a confié que si une personne veut offrir un cartable solide et de bonne facture à son enfant, elle doit payer «plus de 1 500 DA, car les cartables dont le prix est inférieur à cette somme, durent à peine quelques mois». Il en est de même pour les autres articles. Des parents ont affirmé qu'ils préfèrent acheter de bons produits même s'ils doivent payer un peu plus cher. Ahmed, un quadragénaire accompagné de ses deux garçons et rencontré au magasin Techno à la place Larbi-Ben M'hidi, avec un panier plein de cahiers et autres articles, a estimé que «mieux vaut acheter des produits de qualité, même à des prix plus au moins élevés, que de s'amuser à acheter n'importe quoi à bas prix, pour les jeter au milieu de l'année ou découvrir leurs défauts dès la première utilisation». Abdelkader, un autre père de famille en compagnie de ses deux petites filles, s'est dit satisfait de la qualité et de la disponibilité des articles scolaires, soulignant, toutefois, que les prix «restent assez élevés», notamment, pour les bourses moyennes. Concernant l'afflux des clients, les vendeurs ont tous remarqué qu'il y a une «nette baisse» par rapport à la même période de l'année passée, estimant que cela est dû au fait que la rentrée scolaire a coïncidé avec le ramadan, durant lequel les gens «sont plus pris par les achats qu'ils font quotidiennement au marché». Par ailleurs et à propos des fournitures scolaires en provenance de Chine, qui présenteraient, selon certains, des risques pour la santé des enfants, le responsable de la papeterie El-Maârif, située à la place Maurice-Audin, a indiqué qu'il n'est pas de cet avis, notant qu'«aucune note officielle interdisant la vente de ces produits n'a été émise».