Les prix affichés jusqu'à la fin du ramadan à 70 DA viennent de tomber à 50. Un détaillant explique que cette baisse est normale du fait de la disponibilité de la pomme de terre sur le marché. «Certains importateurs se sont mis à importer de l'étranger», avance ce vendeur qui parle de l'«anarchie» que connaît le marché des fruits et légumes, affirmant parler en connaissance de cause étant lui- même ancien agriculteur. Cette baisse, même si elle est encore insuffisante, n'en soulage pas moins les consommateurs. «Rendons grâce à Dieu», s'écrie une vieille femme rencontrée dans un marché à Alger. «Ce n'est pas grand-chose mais c'est toujours ça», déclare un homme venu faire son marché à Bab El-Oued. Un vieil homme, Hamid, estime, quant à lui, que quel que soit le prix, le résultat est le même, «la consommation ne s'arrêtera pas». «Les gens n'ont pas le choix», précise-t-il. Mounir, un jeune devant son étal de légumes, tient à rappeler que les prix ne se décident pas à son niveau. «Les prix dépendent du grossiste qui me fournit la marchandise», assure-t-il. Le jeune vendeur regrette que le commerçant soit souvent tenu pour le premier responsable dès qu'une hausse des prix est constatée.