La viande cameline constitue l'une des principales ressources alimentaires pour les familles d'Adrar, habituées à la consommer, vu sa disponibilité en quantité suffisante en milieu saharien. Malgré la hausse des prix, constatée depuis le début du ramadan, la demande reste élevée ce qui traduit l'engouement que portent les Adraris pour cette viande très prisée dans la région. Le prix du kilogramme de viande de chamelon (un chameau de lait appelé localement el-hachi), a atteint, ces derniers jours, 450 DA, a-t-on constaté. La préférence de la viande du petit chameau réside, d'une part, dans sa structure tendre par rapport à celle d'un chameau adulte qui, elle, est élastique et très dure à découper et, d'autre part, à son prix abordable par rapport à ceux des autres types de viande. A titre illustratif, le kilogramme de viande de chameau coûte moins cher que la viande ovine et plus cher que la viande caprine ou de poulet. Outre la valeur nutritive de cette viande, plusieurs habitants d'Adrar lui trouvent même des propriétés curatives contre certaines maladies à l'instar du diabète et de l'asthme. Contrairement à la viande cameline, le lait de chamelle n'emballe pas les familles d'Adrar. Ce peu d'intérêt serait motivé par la difficulté de se procurer ce produit qui n'est pas commercialisé et qui ne peut être fourni que par des éleveurs, note-t-on. Le marché à bestiaux «berabaâ», qui se tient aux abords de la ville d'Adrar, est un lieu de rendez-vous des éleveurs et des bouchers qui s'y rendent pour acheter des bêtes destinées à l'engraissement ou à l'abattage. Le prix d'un chameau varie entre 25 000 et 65 000 DA, en fonction de son poids et de son âge, précise-t-on. Après l'abattage du chameau, sa peau est vendue à certaines tanneries de la région qui la transforment en cuir destiné à la fabrication de plusieurs articles dont des ceintures, des sacs et des savates. Sa laine est très recherchée par les tisserands qui l'utilisent dans la fabrication des burnous, dont le prix peut, parfois, dépasser les 80 000 DA.