Résumé de la 1re partie n La fille élevée par un paon est découverte puis enlevée par M'hammed fils du sultan qui l'installe en cachette chez lui. En son absence ses deux femmes la trouvent et la torturent... Durant les vingt jours où son mari fut absent, elle ne cessait de voler d'arbre en arbre dans le verger, et tous les matins, elle se posait sur un arbre différent, lui racontait son histoire, alors l'arbre se desséchait et mourait en peu de temps. Bientôt, il ne resta plus qu'un seul arbre vert dans le verger. Voici ce qu'elle disait à chaque arbre : — Ma mère me désira, mon père en lui me porta, un paon dans le cœur d'un palmier m'éleva, que Dieu perde la Vieille des vieilles qui, aux femmes de M'hammed le fils du sultan, m'emmena, lesquelles se vengèrent sur moi ! Jardinier ! ô jardinier ! que tu sois aveugle ! La tête en bas et les pieds dans le ciel ! Le jardinier, qui devait être en train d'arroser, se retrouvait la tête en bas et les pieds en l'air. Revenons à notre homme rentrant de pèlerinage. Encens, fête grandiose, ses femmes l'accueillirent chaleureusement. Il alla voir dans la chambre fermée, ne trouva pas son autre femme alors il demanda : — L'invité qui était ici, où est-il ? Elles lui répondirent : — Nous avons senti une odeur nauséabonde et quand nous avons ouvert la porte de la chambre, elle était morte ; nous l'avons donc enterrée dans le jardin et nous lui avons construit une tombe. Il partit en pleurs voir le verger, vit qu'un seul arbre était encore vert alors que les autres étaient secs. Il en demanda la raison au jardinier qui lui dit : — Sidi, l'eau coule sous tous les arbres, mas il y a un monstre, je ne sais si c'est une femme ou un oiseau, qui vient se poser sur l'arbre et le lendemain, il est sec. Il reste encore un arbre vert, surveille-le. Le prince s'assit sous l'arbre, elle vint et commença à raconter son histoire : — Ma mère me désira, mon père en lui me porta, un paon dans le cœur d'un palmier m'éleva, que Dieu perde la Vieille des vieilles qui, aux femmes de M'hammed le fils du sultan, m'emmena, lesquelles se vengèrent sur moi ! Jardinier ! ô jardinier ! que tu sois aveugle ! La tête en bas et les pieds dans le ciel ! Quand elle voulut s'envoler, M'hammed le fils du sultan l'appela et lui dit : — Me voilà rentré du pèlerinage, viens me raconter ce qui t'est arrivé ! Elle lui dit : — Elles ont enfoncé ma porte, m'ont arraché les cheveux et m'ont piquée partout dans le corps avec des épingles et des aiguilles. Il la ramena chez lui, la soigna puis lui demanda : — Quel châtiment exiges-tu pour elles ? Elle lui répondit : — La Vieille des vieilles, tu la cloues sur quatre piquets, la première épouse, tu la renvoies chez elle car elle n'était pas d'accord pour me faire du mal, mais ta seconde femme, tu la tues. Il fit ce qu'elle lui demandait et, à partir de ce jour, ils vécurent heureux et notre conte traversa la forêt, cette année fut mauvaise, mais la prochaine nous apportera deux et une récolte.