Résumé de la 7e partie n M'hammed a rapporté le sang des gazelles et en a arrosé ses pommiers. Le sultan, son père, informé de cela, l'envoie cette fois, chercher Flifa, la fille du sultan des djinns... Il prit ses vivres et ses armes et partit. Il peupla un pays et en vida un autre, enfin, il atteignit une ville dont les murs étaient décorés avec des têtes d'hommes. Il voulut en savoir la raison mais chaque fois qu'il interrogeait quelqu'un dans la rue, celui-ci lui disait : «Eloigne-toi !» et fuyait à toute vitesse. Le prince devint perplexe et sa curiosité augmenta. Devant lui, se trouvait un cordonnier, il se baissa, déchira sa chaussure et entra dans la boutique : — Que Dieu te garde mon père ! Répare-moi ma chaussure et je te donnerai de quoi devenir riche toute ta vie. Mais auparavant, dis-moi pourquoi il y a tant de têtes coupées sur les murs de votre ville ? Effrayé, le cordonnier s'écria : — Je n'ai pas besoin de ton argent, sors d'ici ! sors d'ici ! il le mit dehors et rentra chez lui voir sa femme à qui il dit : — Un homme est venu me voir, il a déchiré sa chaussure toute neuve exprès et m'a demandé pourquoi il y a tant de têtes coupées dans notre ville et m'a promis une fortune. — Et que lui as-tu répondu ? — Que veux-tu que je lui réponde ? Je l'ai mis dehors ! Sa femme l'attrapa alors, le jeta à terre et le battit à mort puis lui dit : — Tu vas tout de suite chercher cet homme et lui dire qu'il est notre invité pour ce soir, et moi, je me débrouillerai pour le reste. Le cordonnier partit donc inviter le prince : — Ce soir, tu viendras manger chez nous. M'hammed le fils du sultan en fut tout heureux et accepta. Le soir, il vint à l'heure convenue, mangea puis demanda à la femme : — Pourquoi la ville est-elle décorée de têtes ? Répondez-moi, et je vous donnerai de quoi être riche toute votre vie. La femme se tourna alors vers son mari : — Prends un marteau et fais semblant de réparer la porte d'entrée et moi j'emmènerai le prince dans la pièce du fond et je lui parlerai à l'oreille. Le cordonnier fit ce que sa femme exigeait et, elle, d'une voix à peine audible, susurra : — C'est le sultan de ce pays, le sultan de tous les djinns qui a une fille nommée Flifla et il s'est juré de ne la donner qu'à un homme qui la battrait au combat. Si c'est elle qui gagne, le sultan tranche la tête du prétendant et l'accroche au mur de la ville. — Comment faire alors ? je viens justement pour Flifla, la fille du sultan des djinns et, puisque je vais vous rendre très riches, vous devez m'aider à la trouver avant de me présenter au combat. — Va fabriquer un carrosse en or avec des cornes de mystère, amène-le-moi ici et maintenant bonne nuit. Le prince lui donna or et argent puis partit. Le cordonnier cessa alors de marteler la porte, rentra puis demanda à sa femme ce que le prince lui avait donné. Elle lui montra le tas d'or et d'argent et le pauvre tomba évanoui. Elle le réveilla, lui raconta ce qui s'était passé, ce qu'elle allait faire et lui répéta qu'il les rendrait très riches tous deux. Quelques jours après, M'hammed le fils du sultan, revint avec le carrosse exigé et lui demanda ce qu'elle allait en faire. Elle lui dit : — Maintenant, tu rentres dans le carrosse, je vais t'y enfermer à clé, puis je sortirai faire le tour de la ville. (à suivre...)