Accusations n Gestion opaque, concentration de tous les pouvoirs entre les mains de la coalition FLN-RND et retard dans la réalisation des projets inscrits pour l'année en cours ! Tels sont les principaux griefs retenus par un groupe d'élus contre le maire et ses adjoints. Bir Mourad Raïs figure parmi les communes les plus importantes de la wilaya d'Alger. Mais pas seulement. D'aucuns estiment qu'elle est aussi et surtout l'une des plus riches. Ce qui est loin d'être faux. Pour autant, ses élus issus des dernières joutes électorales du 29 novembre 2007, n'arrivent toujours pas à accorder leurs violons au sujet de la gestion des affaires de la cité. Leurs divergences sont telles que certains d'entre eux n'ont pas hésité à les rendre publiques. Au nombre de quatre, ces derniers – des élus du Front des forces socialistes (FFS), du Parti des travailleurs (PT), du Rassemblement patriotique républicain (RPR) et du Mouvement de la société pour la paix (MSP) –, ont pris attache avec notre rédaction pour dénoncer les agissements du premier magistrat de leur commune et de ses adjoints. «Ils font comme bon leur semble», ont-ils déclaré. Selon eux, la gestion du président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Bir Mourad Raïs manque de transparence «en raison de la concentration de tous les pouvoirs entre les mains de la coalition» composée des élus du parti du Front de libération nationale (FLN) au nombre de quatre et de ceux du Rassemblement national démocratique (RND) au nombre de deux. Ils lui imputent également le retard enregistré dans la réalisation des projets inscrits pour l'année en cours. Pis encore, ils affirment que rien n'a été fait depuis l'installation de la nouvelle Assemblée. Des accusations que réfute en bloc le maire issu de la liste FLN, qui est à son deuxième mandat à la tête de l'APC. Appuyé par ses adjoints, il souligne que des efforts sont déployés depuis plusieurs mois pour améliorer le quotidien des habitants de Bir Mourad Raïs. «La preuve, dit-il, plusieurs projets ont été lancés depuis notre installation à la tête de l'APC en décembre 2007, alors que d'autres le seront dans un avenir proche.» Il fait remarquer que ses détracteurs font partie des différentes commissions de l'APC et, à ce titre, «ils ont toute la latitude de contrôler ce qu'ils veulent. De toutes les manières, nous n'avons rien à cacher». «Qu'ils viennent travailler avec nous pour le bien de la commune, nous n'avons rien contre eux», poursuit-il. Cet appel sera-t-il entendu par les élus frondeurs ? Rien n'est moins sûr…