Résumé de la 67e partie n Le mendiant est malade. ce jour-là, contrairement à ses habitudes, il n'est pas allé mendier. Il est allongé dans la cage d'escalier où il passe ses nuits. Vers dix-neuf heures, la femme du locataire descend une assiette de soupe et une corbeille de pain. Son mari a insisté pour qu'elle nourrisse le pauvre mendiant malade. celui-ci est toujours allongé sur son carton. — Eh, Mohammed, lève-toi ! Mais le clochard ne bouge pas. — Je te ramène de la soupe chaude… Très chaude… ça va te faire du bien ! Il ne bouge toujours pas. La femme a envie de le secouer, mais les vêtements de l'homme sont si crasseux que cela la répugne. — Lève-toi donc ! Elle le pousse doucement avec le pied. Il roule. Il a la face violacée et les yeux ouverts. La femme laisse tomber l'assiette et crie. — Au secours ! Des locataires sortent de chez eux, des gens accourent et, eux aussi, constatent le décès du vieil homme. — Il faut appeler une ambulance ! dit quelqu'un. — A quoi bon, une ambulance, dit un locataire, puisqu'il est mort. Il faut plutôt appeler la police ! La police arrive quelques instants plus tard. La porte de l'immeuble est envahie par une foule de curieux. — Reculez ! Reculez ! dit l'inspecteur de police. Tandis qu'on attend une ambulance pour emporter le cadavre, les policiers interrogent les locataires de l'immeuble pour connaître l'identité du mort. — C'est le Mendiant, dit quelqu'un. — Le mendiant ! dit le policier qui interroge, c'est son activité ? Vous ne connaissiez pas son nom ? — Non, personne ne connaît son nom ! — Il a peut-être une famille… Des gens viennent le voir… — Non, il n'a personne, en tout cas, personne ne vient le voir ! On fouille ses poches, il n'a évidemment pas de papiers. C'est alors qu'on songe à ouvrir son sac en jute. — Il y tenait comme à la prunelle de ses yeux ! dit un locataire. — Et pourtant, il n'y a, à l'intérieur, que des hardes ! On le vide, en le tenant par le bout le moins crasseux. De vieux vêtements tombent et… une pluie de billets de banque : plusieurs centaines, plusieurs dizaines de milliers de dinars. — Quoi ! Le mendiant avait tant d'argent… Il était aussi riche ! On comptera en tout quatre-vingts millions de centimes ! Le clochard qui mendiait, toujours sale et débraillé était millionnaire ! et personne ne savait que le sac en jute, que l'on regardait avec dégoût, contenait une fortune ! (à suivre...)