Enigme n Tout comme on ne sait toujours pas où le RC Kouba va évoluer, en première ou en seconde division, les fans du Mouloudia ne savent pas non plus qui va driver leur équipe pour le restant de la saison. Depuis donc le début de semaine et le divorce officialisé avec l'entraîneur irakien Ameur Djamil, le souci majeur de la direction du Doyen est de trouver un nouveau technicien qui prendra en main l'équipe première que gère provisoirement Madjid Oudina, le directeur technique et sportif (DTS) des jeunes catégories. Plusieurs noms ont défilé et des CV se sont amoncelés sur le bureau du président Sadek Amrous qui, las de toutes les spéculations nées autour de cette question d'entraîneur, a déclaré qu'aucune négociation n'a été entamée avec qui que ce soit et que la direction du club prendra le temps nécessaire pour faire le bon choix afin d'éviter les erreurs du passé. Mais comme au Mouloudia c'est toujours la loi de la discordance qui l'emporte, pour preuve ces altercations qui ont eu lieu lundi entre des membres dirigeants à l'occasion de la réunion du comité directeur, l'on entend plusieurs sons de cloche. Chaque dirigeant ou petit groupe de dirigeant a son préféré. Les uns sont toujours obnubilés par Robert Nouzaret qui est toujours à la tête de la sélection guinéenne et qui en cas de qualification au dernier tour des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial-2010 ne pourra pas se libérer. Il l'a assez répété cette semaine lorsqu'il a été sollicité par la presse algérienne à ce propos. L'option de l'entraîneur local n'est pas prisée puisque les quelques noms cités n'ont pas fait vraiment l'unanimité chez les dirigeants mouloudéens plutôt branchés sur une piste étrangère, une tendance qui dure depuis plusieurs saisons (Revelli, Rabier, Nouzaret, Bracci, Fabbro, Thissen et Djamil). Bon, il a été question de Biskri, mais ce dernier est en poste au MC Oujda au Maroc, mais aussi de Belhout et Aït Djoudi, sauf que ces derniers sont plutôt attirés par l'air des Hauts-Plateaux puisque le premier s'est déjà engagé avec le MC El-Eulma et le second est sur le point de le faire avec l'ES Sétif. Et donc retour à la case départ où l'on scrute le ciel pour voir débarquer un Alain ou un Bernard. Aux dernières nouvelles, on a évoqué le cas Bernard Simondi, le désormais ex-entraîneur de l'Entente sétifienne qui a été écarté par son club et suspendu par la Ligue nationale de football (LNF), comme possibilité pour reprendre les rênes techniques d'un MCA qui joue gros aujourd'hui à Béjaïa face au leader du championnat. Cependant, malgré les avantages de cette piste (bagages et expérience, un visa en cours en Algérie, connaissance du milieu de notre football, …), la situation compliquée de Simondi en ce moment et ses exigences sur le plan contractuel ont refroidi les dirigeants du Mouloudia qui se sont orientés vers Alain Michel, l'ex-coach du Ahly saoudi. Un dirigeant mouloudéen aurait pris attache avec le conseiller de ce dernier, mais aucun contact officiel n'a été établi entre les deux parties. Interrogé sur la question, Alain Michel n'a pas caché son intérêt d'entraîner le MCA qu'il connaît de réputation et attend un signe officiel pour venir à Alger dans les prochains jours. En tout cas, le MCA de cette saison est apparemment mal barré car aucun signe n'indique que cette équipe respire la confiance et l'ambition, bien au contraire elle avance dans le doute (moral soi-disant à plat des joueurs), la recherche des bas intérêts (primes et salaires) et la fuite en avant (tantôt on joue à Bologhine, tantôt au 5-Juillet). Pour recruter un entraîneur d'envergure Amrous préoccupé par la manne financière l Le président Amrous prépare-t-il une surprise et que tous les noms cités jusqu'ici ne sont là que pour brouiller les pistes. Ce qui est certain, c'est que le président mouloudéen est plus préoccupé par le montant financier qu'il mettra pour s'assurer un bon technicien pour son équipe qui bat déjà de l'aile en ce début de championnat que par autre chose. Sans vraiment parier sur le diable, cette saison ressemble à quelques détails près à toutes celles qui l'ont précédée et qui n'ont finalement été que ratages et désolations, avec en prime des milliards partis en fumée.