Rencontré à la sortie d'un hôpital à Alger, un homme d'un âge certain dira que son seul problème en ce mois sacré du ramadan est le tabac dont il se dit esclave depuis des années. «Je suis prêt à payer pour pouvoir cesser de fumer», dit-il. Il profite de l'occasion pour conseiller aux jeunes d'éviter de tomber dans les filets du tabagisme, car, selon lui, c'est vraiment difficile de s'en sortir. De son côté, Mohamed, un gros fumeur dira : «Je regrette le jour ou j'ai allumé la première cigarette. Je suis devenu beaucoup plus nerveux, je m'emporte trop vite, surtout en ce mois de ramadan…» Rima, étudiante en droit, ne cache pas qu'elle fume un paquet et même plus parfois en une seule journée : «C'est dur pour moi, le mois de carême. Mais je crois que je vais profiter de cette occasion pour, au moins, diminuer ma consommation.» Son ami, Salah, affirme que «tout est possible, il suffit d'avoir un peu de volonté pour arrêter carrément la cigarette». Enfin, un importateur témoigne : «Depuis que j'exerce ce métier, étant tout le temps angoissé, je grille cigarette sur cigarette durant toute la journée sans m'en rendre compte… Et il m'arrive de rompre le jeûne avec une cigarette.»