Paradoxe n Curieusement, c'est au moment où le pays se porte le mieux à la faveur de l'envolée des prix du pétrole, que l'Etat décide d'introduire de nouvelles taxes. Les nouvelles taxes, introduites par le gouvernement, ont fait l'unanimité contre elles. Partis politiques, associations, simples citoyens, tout le monde s'est élevé contre ces mesures fiscales qui pénalisent surtout les petites bourses. Lors d'un point de presse animé récemment, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a qualifié la décision d'instituer une taxe pour les véhicules neufs – prise par le gouvernement – d'injuste car ne profitant nullement au citoyen, bien au contraire. Même son de cloche chez le parti Ennahda, dont le secrétaire général, Fatah Rebiaï, a carrément appelé au rejet de la loi de finances complémentaire de 2008 «en raison des nouvelles taxes qui y ont été introduites», a-t-il expliqué en marge du 4e congrès du parti qui s'est déroulé récemment à l'hôtel Hilton, à Alger. Pour sa part, l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A) s'est élevée contre les nouvelles mesures fiscales. Lors d'une conférence de presse animée à Alger, son président, Mohammed Baïri, a relevé que la mise en œuvre de la décision prise par le gouvernement d'introduire une taxe pour les véhicules neufs manque de clarté. Selon lui, aussi bien les concessionnaires que les clients ont été pris de court. «D'où la nécessité de reporter son application», a-t-il plaidé. Les citoyens, quant à eux, demandent sa suppression pure et simple. Pour eux, il n'y a rien qui justifie une telle mesure. «La situation financière du pays est très bonne, alors pourquoi nous oblige-t-on à payer de nouvelles taxes ?», s'interrogent-ils. Il est vrai que l'augmentation sensible des prix du pétrole, ces derniers mois, a assuré à notre pays une importante manne financière qui peut bien être utilisée, entre autres, pour «soutenir les prix des tickets du transport collectif». «Ce n'est pas la solution», rétorque le gouvernement qui refuse toujours de toucher à cet argent. Même si la solution était uniquement dans l'imposition, il y avait bien des possibilités pour éviter que les petites bourses soient particulièrement pénalisées. On aurait dû, par exemple, introduire un impôt sur la fortune comme l'ont fait un certain nombre de pays à travers le monde. Une proposition été faite dans ce sens par des députés du PT, mais elle n'a pas abouti…