Pertes n Au cours de ces six dernières années, Air Algérie a subi des pertes considérables du fait du retrait d'une partie de sa flotte survolant le ciel européen. Intervenant, ce lundi matin sur les ondes de la Chaîne III, le P-DG de la compagnie a tenu à apporter les éclaircissements qui s'imposaient. A la question de savoir «quelles conséquences a eu ce retrait massif ?», l'invité de la radio a répondu : «C'est exact, ce retrait massif a fait que nous avons perdu presque 40% de nos parts de marché, ce qui est considérable. La perte de 40% de parts de marché pour une compagnie aérienne c'est la faillite déclarée. Chez nous, je ne sais pas quelle était la décision qui a présidé à ce retrait massif, malheureusement ce retrait a été mal géré puisque au lieu de vendre les avions immédiatement et en tirer les plus-values, ils ont été parqués depuis 2002.» Malheureusement, un avion qui est arrêté plus d'un mois est voué à des checks et des contrôles qui coûtent énormément cher et en plus du point de vue sécurité aérienne ce sont des avions qui posent problème. Dès son installation, il a pris les choses en main et l'Assemblée générale d'Air Algérie a accordé l'autorisation de les vendre conformément aux procédures de passation des marchés internes à l'entreprise. Il a indiqué sur ce point qu'un acquéreur a été trouvé qui a déjà versé 2 millions de dollars pour l'acquisition de l'ensemble de la flotte interdite de vol, avant de préciser que 60% de ces avions seront découpés et vendus à la ferraille. Tout en jugeant «inopportune» la mesure dont pâtit l'entreprise, M. Bouabdallah a souligné que sa compagnie va tirer indéniablement des «enseignements de cette aventure». Par ailleurs, M. Bouabdallah a affirmé que sa compagnie dans le cadre du plan de son développement a procédé à de nouvelles acquisitions tant sur le plan renouvellement de sa flotte que sur le volet infrastructurel. Ainsi, l'Assemblée générale de la compagnie aérienne nationale a donné son accord pour l'achat de quatre (04) avions régionaux sur le budget de l'Etat pour un coût de 80 millions d'euros et destinés à désenclaver les régions les plus isolées en Algérie, y compris les régions du sud sur lesquelles le chef de l'Etat a beaucoup insisté lors de l'audition qu'il a accordée au ministre des Transports. Ces quatre petits avions régionaux modules 50 à 70, s'ajouteront à sept (07) autres acquisitions d'appareils dont deux avions-cargos de module 150 places. En outre, la compagnie aérienne compte se doter d'une flotte long-courrier. L'ensemble de ces acquisitions, souligne le P-DG d'Air Algérie, s'élève à environ 900 millions de dollars. En outre, Air Algérie va se doter d'un simulateur de vol pour la formation des pilotes. A ce propos, l'intervenant a indiqué que d'ici la fin de l'année, avec l'installation du simulateur du Boeing 337, Air Algérie sera complètement autonome en matière de simulateurs de vol. Selon l'invité de la radio, les commandes portant toutes ces acquisitions n'ont pas encore été passées. Néanmoins, l'avis d'appel d'offres international ouvert aux constructeurs «est prêt». Du point de vue infrastructures, il y a deux nouveaux projets, en l'occurrence, l'achèvement de la phase finale de l'extension de la base de maintenance (centres de formation et certains ateliers moteurs) qui nécessitera une enveloppe de 30 millions de dollars ; en plus de la construction du nouveau siège d'Air Algérie pour un montant de 5 milliards de dinars. L'Etat, qui accorde une importance particulière à la desserte des lignes africaines, a donné des orientations pour que la compagnie nationale effectue des dessertes vers des villes africaines quitte à subventionner le différentiel qui s'élève, selon le P-DG, à 15 milliards de DA.