Meïdat ramadan à l'ancienne medersa El-Irchad de la rue du Bey, au café Sidi Kebir du souk, entre les rues des Martyrs et celle des Couloughlis (17-Juin aujourd'hui). Cette dernière reçoit jusqu'à 320 «convives» chaque soir. Il faut dire que les mets sont préparés comme à la maison et le goût est là pour nous le rappeler. Plusieurs personnes mangent debout faute de places et les hôtes ont dû ajouter des tables à l'extérieur. On y vient une demi-heure avant le f'tour afin de pouvoir disposer d'une place. Télévision, chaude ambiance et beaucoup de personnes ramènent qui de la limonade, qui du piment, d'autres du pain «tadjine» ou «metlou'». L'association izzette el-mar'a (Honneur de la femme), sise à la rue du Bey, a pris de l'ampleur avec la programmation du couffin du ramadan, la préparation de 70 couverts ainsi que 80 repas chauds à emporter. «Le couffin est évalué à près de 3 000 DA et il nous est quelque peu difficile de faire du porte-à-porte auprès des bienfaiteurs», dira madame Harraz Fatiha, présidente de l'association et ex-assistante sociale de l'Eriad. Cela ne l'empêche pas d'être au four et au moulin et même de préparer la cérémonie de circoncision pour quelques enfants de familles nécessiteuses. La discussion autour de la soupe populaire débordera chez cette bonne dame sur le sujet de la femme algérienne maltraitée dans son foyer jusqu'à en être répudiée. «Elles viennent surtout des douars proches des communes d'El-Affroun, de Mouzaïa, de Meftah et nous tentons de leur procurer le gîte, le couvert et un peu de réconfort», affirmera celle qui maintient des liens étroits avec la direction locale de l'action sociale et qui a eu l'idée d'un «Samu social» pour l'hiver prochain, en collaboration avec le Croissant-Rouge algérien. Formation pour les jeunes filles aux fins d'insertion dans le monde du travail, recherche d'autonomie, projets d'école en informatique et d'autres actions à entreprendre. «Le besoin d'assistance de la femme algérienne s'étale sur l'année et nous essayons de contribuer à alléger la souffrance de nos sœurs et de nos filles», conclura Mme Harraz.