Résumé de la 36e partie n Le procès des Stratton a toutes les apparences d'un règlement de compte entre partisans et adversaires des empreintes digitales. Le procureur, Muir, prend la parole. Il montre les deux accusés et, d'une voix terrible, les accuse d'être des assassins sans scrupules. «C'est, dit-il, le plus atroce des crimes que j'ai jamais eu l'occasion de juger. La façon dont les pauvres victimes – deux vieillards inoffensifs – ont été traitées, montre que les assassins sont incapables d'éprouver le moindre sentiment humain…» Muir va continuer à donner les détails des meurtres. Les accusés, pétrifiés, ont baissé les yeux. Les témoins défilent à la barre. On accorde beaucoup d'attention aux propos des anciennes amies des frères qui les accablent, en les présentant comme des personnages sournois et violents. Le procureur montre ensuite le coffret, qui portent les empreintes. Il explique le système et on projette sur un écran la photographie de l'empreinte relevée sur le coffre et celles des accusés. On donne la parole à la défense. Booth et Bennet, les avocats des frères Stratton, disent ne rien connaître au système des empreintes, c'est pour cette raison qu'ils ont fait appel à deux experts en la matière. Faulds, le premier monte à la barre. Il ne conteste pas le système des empreintes, mais il affirme que les photographies des empreintes relevées sur le coffre ne correspondent pas à celles des accusés. Il y a, en fait, des différences, parce que les empreintes ne s'impriment pas toujours avec la même force, des dessins n'apparaissant pas. Mais les lignes sont les mêmes. Pour le démontrer, Muir fait prendre à plusieurs reprises les empreintes de chacun des jurés : il y a des différences à chaque prise, mais les lignes restent les mêmes. Faulds est confondu. Les avocats de la défense, sentant la partie perdue, se demandent s'il faut appeler le second expert, Garson. Comme ils n'ont pas d'autres arguments à avancer, on l'appelle finalement. Avant que le docteur Garson prenne la parole, Muir sort une lettre de sa poche. «C'est la lettre que vous m'avez adressée avant que vous décidiez à soutenir la défense !» Garson pâlit. Muir, impitoyable, continue. «Vous me proposiez vos services, en tant qu'expert en empreintes ! Le reconnaissez-vous ? — oui, dit Garson. — et comme je n'ai pas répondu à votre demande, vous vous êtes tourné vers la défense. Le docteur ne dit rien. — cela veut dire que si je vous avais pris, vous auriez affirmé aujourd'hui tout le contraire de ce que vous auriez affirmé, comme témoin de la défense ? Pouvez-vous, s'il vous plaît, nous expliquer cette duplicité ? Garson proteste. — je suis un témoin impartial ! Le juge Channel l'interrompt brusquement. — vous êtes plutôt un témoin peu digne de foi ! Garson refuse de témoigner. Après deux heures de délibérations, le jury revient avec un verdict : coupables. Le juge Channel prononce alors la sentence : les deux accusés seront pendus, jusqu'à ce que mort s'ensuive. (à suivre...)