Pour désigner le cheval, l'arabe dialectal maghrébin emploie divers termes : khayl, faras, ‘ûd, etc. Tous ces termes proviennent de l'arabe classique. Rappelons qu'en arabe, le mot faras, qui s'applique aux deux sexes, désigne le cheval en tant que monture et certains auteurs restreignent son sens au «cheval de selle arabe», c'est-à-dire de noble origine. Ce mot est surtout employé dans les parlers bédouins des confins du Sahara, alors que dans les régions du nord, c'est h'isân (en Tunisie) et ‘awd (Algérie) qui sont employés. Le mot faras a surtout produit le terme farisiya, «équitation». Le terme khayl est un collectif qui désigne la race chevaline. Selon les lexicographes arabes, il proviendrait de la racine kh wl ou kwyl qui ferait allusion à la démarche noble et altière du cheval : on dit, à ce propos, en parlant d'un noble coursier, li khtiyali mishyatihi, «pour sa démarche noble». Signalons que le mot khayl connaît cependant le pluriel, khuyûl et akhyâl (khyul, en dialectal). Mais la langue des bédouins comporte toute une série de termes pour désigner les chevaux, selon la couleur de leur robe, leur âge, leur origine. Quelques termes sont, d'ailleurs, passés dans le langage courant : c'est le cas de fah'l, «étalon» qui désigne un homme brave et généreux.