Résumé de la 38e partie n Une fillette a été enlevée de son lit d'hôpital. Après avoir abusé d'elle, son meurtrier lui a fracassé la tête contre un mur. La police installe un cordon de sécurité, interdisant toute entrée et toute sortie de l'hôpital.L'inspecteur Campbell, qui mène l'enquête, n'a pas de peine à reconstituer l'itinéraire de l'assassin. Après avoir enlevé ses chaussures, il s'est introduit dans le pavillon par une fenêtre ouverte, entre 23h 15 et 23h 45. En toute apparence, il connaissait bien les lieux, puisqu'il a choisi le pavillon de pédiatrie. Il a eu le temps de choisir sa victime. Il s'était emparé de la bouteille d'eau distillée, sans doute pour s'en servir d'armes, en cas de besoin. Puis il l'a abandonnée sous le lit de la fillette. Il s'est emparé de la fillette, il est repassé par la fenêtre, il a remis ses chaussures et il a entraîné sa victime dans le parc. L'inspecteur fait relever toutes les empreintes se trouvant sur les murs, les portes et les fenêtres, ainsi que sur la bouteille d'eau distillée. Puis, il fait relever les empreintes de tout le personnel, médecins et infirmiers. On s'aperçoit que les empreintes correspondent à celles du personnel, à l'exception de l'empreinte figurant sur la bouteille. S'agit-il de l'empreinte de l'assassin ? L'inspecteur préfère agir avec prudence. Il se peut qu'il s'agisse d'une empreinte laissée par des personnes étrangères à l'hôpital. Il fait relever les empreintes des gens qui se sont occupés de la distillation, des visiteurs de l'hôpital… En vain ! L'empreinte n'appartient à aucun d'eux ! On essaye encore les étrangers et les marins présents à Blackburn. C'est toujours l'insuccès ! L'assassin se cache dans la population et, comme il n'est pas fiché, il y a des chances qu'on ne le découvre jamais ! C'est alors que Campbell pense à un plan : et s'il relevait les empreintes de toute la population de Blackburn, ayant dépassé l'âge de 16 ans ? A l'époque, la ville comptait 110 000 habitants : la population visée devait atteindre environ 50 000 personnes. Campbell n'ignore pas que son plan est très ambitieux et qu'il risque d'échouer. D'abord, aucune loi n'oblige les gens à donner leurs empreintes. Ensuite, il y a cette idée préconçue qu'on ne relève que les empreintes de criminels et que donner les siennes, c'est s'exposer à la suspicion. Mais pour la police, c'était la seule chance de mettre la main sur l'assassin de la petite June, un assassinat qui a provoqué l'indignation de toute l'Angleterre. Pour prévenir les oppositions éventuelles, ce n'est pas la police qui annonce le plan, mais le maire de Blackburn. «C'est, dit-il, à travers les ondes de la radio, le seul moyen de découvrir l'assassin d'un enfant innocent !» Il s'engage qu'après la résolution de l'affaire, toutes les empreintes relevées seront détruites et ne seront pas classées dans un fichier. De plus, elles ne seront utilisées que pour démasquer le meurtrier de la jeune June Anne. Autrement dit, elles ne seront pas utilisées pour démasquer d'autres délits. Pas question pour la police d'utiliser ces empreintes pour arrêter des délinquants ! Dernière mesure prise : ce ne seront pas les habitants qui se présenteront pour donner leurs empreintes, des agents passeront dans les domiciles, pour les prendre ! (à suivre...)