Disparition n Dans le pavillon de pédiatrie où elle a été installée, June Anne allait beaucoup mieux. Les médecins l'ont examinée et lui ont permis de rejoindre son domicile. Le système des empreintes digitales finit par s'imposer, en Angleterre et dans le monde. Les années passent. Un drame, survenu le 15 mai 1948, devait encore montrer l'importance des empreintes dans l'identification des criminels. En ramenant sa petite fille, June Anne, âgée de 4 ans, à l'hôpital de Blackburn, dans le Lancashire, John Devancy, un ouvrier métallurgiste, était loin de se douter qu'il ne la reverrait plus vivante. Pourtant, l'enfant ne souffrait que d'une légère pneumonie, mais, par prudence, il a préféré la faire hospitaliser. Dans le pavillon de pédiatrie où elle a été installée, June allait beaucoup mieux. Les médecins l'ont examinée et lui ont permis de rejoindre, le lendemain 15 mai, son domicile. La petite dort profondément dans un lit de la salle CH III, au rez-de-chaussée. La salle est située près des cuisines et des sanitaires. Comme il fait chaud, cette nuit-là, on a ouvert les fenêtres pour assurer l'aération. Vers 23 heures, une infirmière fait la ronde. Elle s'arrête devant un lit voisin de celui de June, pour calmer un enfant qui venait de faire un cauchemar. Avant de repartir, elle jette un coup d'œil sur June qui dort paisiblement. L'infirmière retourne vers les cuisines. Vers 23h 20, un enfant appelle l'infirmière. Elle va vers lui. C'est alors qu'elle s'aperçoit, en traversant le couloir, que l'une des portes qui donne sur le jardin est ouverte. «c'est sans doute le courant d'air», se dit-elle. Elle la ferme et retourne à son travail. Un quart d'heure après, elle fait sa ronde habituelle, s'arrêtant à chaque lit, vérifiant que les enfants dorment. Elle s'approche du lit de June et s'aperçoit qu'il est vide. elle pense aussitôt qu'elle est allée aux toilettes. Pour en avoir le cœur net, elle va aux toilettes, mais ne trouve pas la fillette. Elle inspecte la salle de bains, elle n'y est pas non plus. «où diable est-elle passée ?» Elle retourne vers le lit. c'est alors qu'elle remarque sur le plancher des traces de pas. Il ne s'agit pas de pas d'enfant, mais d'un adulte qui a dû marcher pieds nus ou en portant de fines chaussettes. Les traces viennent d'une fenêtre jusqu'à la salle CH III : l'inconnu a fait plusieurs lits avant de s'arrêter devant le lit de June. L'infirmière inspecte le lit et découvre un flacon d'eau distillée qui, elle en est sûre, se trouvait auparavant sur une table roulante, à l'autre bout du dortoir. Il n'y a pas de doute : un inconnu est entré dans le dortoir. Sans tarder, l'infirmière va alerter le service de sécurité. Le personnel de nuit se met alors à la recherche de la fillette, mais sans succès. Elle ne se trouve dans aucune salle de l'hôpital. On alerte alors la police. Quelques instants après, un policier découvre le corps de la petite June dans le parc qui entoure l'hôpital. La malheureuse a subi des violences sexuelles et son meurtrier lui a fracassé la tête contre un mur. (à suivre...)