La région de Bruxelles abritera, dès ce mardi et pendant quatre semaines, le festival Masarat Palestine, " itinéraires "en langue arabe, qui va donner la parole à des artistes palestiniens et dévoiler la réalité amère dans laquelle vit un peuple qui ne demande que la justice et la reconnaissance. La Palestine sera donc à l'honneur dans les Halles de Schaerbeek à Bruxelles qui se transformeront en "territoire palestinien". Les œuvres qui y sont présentées -cinéma, théâtre, musique, lectures, vidéo etc - semblent presque toutes marquées par les souffrances de ce peuple. Une grande ouverture est prévue demain avec au programme la musique de Kamilya Jubran, interprète qui fonde sa performance sur dix poèmes et textes arabes contemporains, juste accompagnée d'un oud afin de rendre au mieux son espace vocal. Au même programme, il est prévu entre autres un vernissage de deux expositions " Intimate narratives " et "Paysage gelé". La semaine entière sera illuminée par la "présence exceptionnelle" du défunt grand poète et chantre de la Palestine, Mahmoud Darwich. Une soirée d'hommage lui sera consacrée demain mercredi. Cette manifestation est initiée par le Commissariat général aux relations internationales de la communauté française. Une centaine de rendez-vous seront ainsi donnés jusqu'à début février en Wallonie, à Bruxelles, à Anvers et à Lille. "Le besoin de communiquer et d'être reconnu est une des singularités de notre condition humaine. Ce besoin d'expression et d'affirmation me parait encore plus aigu dans les sociétés en crise, comme la société palestinienne. C'est pour cela que cette saison culturelle palestinienne est une nécessité", dira à ce sujet la ministre belge des relations internationales de la communauté française Wallonie-Bruxelles et de la région Wallone, Mrie-Dominique Simonet. Pour Leila Shahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg cette rencontre est aujourd'hui "porteuse d'espoir" car elle a lieu à un moment ou les palestiniens célèbrent 60 années de Nekba, de dépossession de leur terre et de leur identité nationale, quinze ans après l'échec d'Oslo et la promesse d'un Etat libre et indépendant".